Nous lui devons entre autre les évaluations très contestées de CE1 et CM2, la suppression de 80 000 postes d'enseignants, l'effondrement de la scolarisation des moins de 3 ans, le démantèlement des réseaux d'aide spécialisée. Il avait, on s'en souvient, soutenu à l'époque la création d'une cagnotte pour encourager les élèves décrocheurs à être plus assidus. Un projet finalement abandonné face au tollé suscité.
Le nouveau ministre est un fervent défenseur de l'autonomie, il imagine des chefs d'établissement avec des pouvoirs renforcés, pouvant constituer leurs équipes, recruter les enseignants sur des postes à profil puis les évaluer. Il va plus loin encore, favorable à l'annualisation du temps de travail des professeurs pour laisser " aux établissements l'autonomie en matière d'usage des volumes horaires."
L'innovation et l'expérimentation sont, selon lui, des solutions aux maux de l'école; c'est lui au passage qui avait permis à la désormais très médiatique Céline ALVAREZ de mener son expérience dans une école de Gennevilliers.
Il a été aussi l'instigateur des internats d'excellence pour les enfants issus de milieux défavorisés et, dans le même temps, diminué le volume des fonds sociaux dans les lycées et collèges.
Sous la présidence Macron, le ministère de l'éducation nationale perd de son aura, et dégringole de la troisième à la onzième place dans l'ordre protocolaire après la santé et la culture et il ne bénéficiera sans doute plus des largesses habituelles lors des arbitrages budgétaires.
Le tout nouveau ministre devra être surtout attentif au malaise du corps enseignant qui attend considération et reconnaissance de la sa hiérarchie.
Bon courage Monsieur le Ministre !!!
Patrick Figeac
Dernière modification le dimanche, 04 juin 2017