Ainsi, les activités périscolaires pourront-elles être regroupées sur un après-midi, ce qui devrait permettre une meilleure gestion des animateurs, des emplois du temps,. Les communes pourront également mutualiser les personnels et offrir de "vrais emplois" dans un domaine en pleine expansion.
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Mais, cette réforme aura un coût, chiffré par l’association des Maires de France à un milliard d’euros. Dans le même temps, l’Etat a décidé de réduire ses versements aux collectivités territoriales d’environ 10 milliards. Voilà qui suffit à mécontenter les élu(e)s. Le gouvernement devrait pourtant mettre la main au portefeuille mais ses marges de manœuvre restent limitées.
Mais, réfléchissons un peu !!! L’essentiel de la réforme n’était-il pas de réduire la journée de classe jugée trop lourde ? Certes, Monsieur le Ministre a pris soin de préserver les cinq demi-journées mais nos élèves seront à l’école six heures plusieurs jours par semaine.
Au nom d’intérêts financiers, n’a-t-on pas sacrifié celui des enfants ? N’est-il pas aberrant d’autoriser une telle amplitude journalière alors que nous savons qu’elle est néfaste pour de nombreux écoliers ? N’aura-t-on pas la tentation de libérer le vendredi après-midi pour les activités périscolaires dans le but non avoué d’offrir une fin de semaine plus longue à tous les acteurs de l’école ?
Aucune formule ne résoudra à elle seule la question des inégalités scolaires. Pour y remédier, il est nécessaire de "changer l’école" ; la mise en œuvre de la loi sur la refondation apporte quelques pistes salutaires : scolarisation des moins de 3 ans, plus de maîtres que de classes, lutte contre le décrochage scolaire. Il est cependant essentiel de renouveler la créativité, l’inventivité pédagogique en s’appuyant sur des expériences de terrain. Sommes-nous prêts à tenter ce pari au delà des intérêts partisans ?