Une telle annonce ne fait pas la "Une" des journaux, tout au plus quelques lignes !! Personne ou presque ne réagira préoccupé par ses intérêts particuliers et ceux de l'avenir de sa progéniture. Qui se soucie encore de l'intérêt général ?
En agissant ainsi ,nous assignons à l'école le rôle de "grande lessiveuse sociale" où chaque étape de la vie scolaire devient un moment de mise à l'écart d'une partie des élèves; Un tri continu tout au long du parcours scolaire pour orienter les plus démuni(e)s vers des voies de garage et surtout favoriser l'entre-soi dans les filières d'élite. Le drame, c'est que les plus fragiles, celles et ceux qui restent "au bord du chemin" seront persuadé(e)s au final d'être responsables de leur échec : C'est ainsi que le système se disculpe en culpabilisant les perdants de cette compétition féroce qui a cours dans nos établissements scolaires..Etonnez-vous ensuite que ces jeunes délaissés s'en prennent aux bibliothèques, aux écoles !!
Un système à deux vitesses se met en place; et au lieu de donner les moyens aux établissements scolaires les plus démunis le gouvernement sacrifie l’éducation nationale sur l’autel de l’austérité. C’est une véritable saignée qui tourne le dos aux ambitions de l’Ecole en contradiction totale avec la déclaration du Premier ministre Michel Barnier qui a encore réaffirmé l’école comme sa priorité devant l’Assemblée nationale.
Et pour l’école plus innovante, plus inclusive, l’école du bonheur que la ministre Genetet appelle de ses vœux, rappelons qu' il faut davantage de professeurs et répondre d'abord et avant tout à la question prioritaire de l’attractivité du métier plutôt qu’à celle de la cure d’austérité. Du neuf et du courage !! Nous en sommes vraiment très loin !! Raison de plus pour réfléchir, réagir et surtout se serrer les coudes !!
Ecoutez le podcast
Dernière modification le lundi, 04 novembre 2024