De cette période où nous nous fions plus qu'à nos yeux, tout en sachant que le visuel seul ne peut suffire, nous avons besoin du goût, de la volupté d'expériences sensorielles qui, en ce moment, nous font défaut. La mémoire repose sur bien d'autres sens. L'odorat serait le plus évocateur. Malheureusement, mon beau sapin ne sent pas le sapin. Les Normann ne perdent certes pas leurs aiguilles, mais ils n'ont pas d'odeur.
L'année du COVID, cette maladie qui met à mal le goût et l'odorat, semble être une triste ironie de plus.
Peut-être alors, dans cette époque de restrictions et de replis, faut-il sortir de soi, par ce sixième sens qu'est l'imagination.
Ne pas se refermer davantage, mais, au contraire, s'ouvrir aux autres, au monde, par ces petits gestes quotidiens qui donnent sens à nos existences. Où est le merveilleux cette semaine ? Dans l'émotion, la tendresse partagée, dans ces mains tendues, dans ces retrouvailles collectives, dans ces corps qui vibrent, résistent, espèrent ensemble, dans l'altérité. Pour fabriquer un bon Noël 2020, c'est d'abord un avenir qu'i nous faut construire...
Joyeux Noël...
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Dernière modification le lundi, 21 décembre 2020