Beaucoup, malheureusement, sont en grande difficulté scolaire mais il n'y a aucune fatalité.
Nous sommes l'un des pays de l'OCDE où le poids de l'origine sociale pèse le plus dans le destin scolaire. 90% des enfants de cadres obtiennent le bac contre 40% des enfants d'ouvriers. Ce n'est plus acceptable de nos jours. Réduire les inégalités n'est pas incompatible avec l'existence d'une élite.
Premier levier à actionner : revaloriser les bourses en collège.
Le montant maximum était de 360€ par an en 2015, elles ont certes été revalorisées pour atteindre aujourd'hui 450€. C'est insuffisant. Autre mesure de bon sens. Faire en sorte que toutes les familles aient accès à leurs droits. En effet, toute une frange d'élèves, ne bénéficient d'aucune aide parce que leurs parents n'en font pas la demande. Il faut simplifier les démarches, rallonger les délais et surtout augmenter les fonds sociaux passés de 72 millions d'euros en 2002 à 32 millions en 2012. Au moment où la pauvreté progressait dans notre pays les crédits sociaux ont servi de marge de réduction budgétaire. Ces coupes drastiques n'ont pas ému grand monde !
Collectivement nous ne mesurons pas les dégâts causés chez les enfants par ces années de détresse et d'humiliation. Comment ces élèves qui n'ont pas les mêmes droits que les autres accepteront-ils demain les mêmes devoirs ? C'est un péril pour notre pacte républicain. Le gouvernement aurait intérêt à agir et vite!
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Dernière modification le jeudi, 01 février 2018