Cette enquête porte essentiellement sur la compréhension de texte, la capacité d’ utiliser des concepts mathématiques et la résolution de problèmes à forte composante technologique. Et nous faisons piètre figure dans tous ces domaines. Seul point positif, les jeunes réussissent mieux que leurs aînés. Comment expliquer nos faibles performances ?

 

Tout comme les jeunes, les adultes français ont "la tête bien pleine" de connaissances qu’il ne savent pas utiliser hors contexte scolaire. Or, ce sont les compétences qui sont ici évaluées. Inutile de se voiler la face, nous avons un problème de qualité de la formation continue, moins attirante et moins bien structurée en France qu’ailleurs. Mais, il y a plus grave, nous n’arrivons pas à maintenir les compétences acquises et à développer celles des adultes.

 

Par ailleurs, le milieu du travail est également moins stimulant. Ainsi, nous avons un des plus fort taux d’adultes surqualifiés par rapport à leur emploi. Las pays du Nord ont abandonné le travail à la chaîne, les Japonais font davantage appel à l’intelligence de leurs salariés. Dans une économie mondialisée, dans 14 pays, 13 millions de jeunes ont un très bon niveau de compétences. Parmi eux, 5% de Français. Nous nous sommes souvent méfiés de la capacité d’innovation des personnels de nos entreprises. Nous le payons au prix fort aujourd’hui.