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La manifestation des parents lors du « jour de colère », leur décision de retirer leur enfant de l’école une journée par mois pour protester contre la supposée « théorie des genres » aura fait plier le gouvernement qui a reporté le projet de loi sur la famille. Et si ce mouvement collectif n’était que la partie visible d’une crise beaucoup plus grave ?
Une défiance envers l’école qui frappe celles et ceux qui en ont justement le plus besoin !
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En effet, ce sont les parents des couches populaires qui ont repris leurs enfants en s’en prenant directement au mythe républicain. Ils ont le sentiment diffus que le système éducatif s’est éloigné d’eux et même qu’il fonctionne contre eux.

L’école ne prend pas suffisamment en compte les attentes des familles populaires qui, en retour, ne valident plus le modèle scolaire. Elles ont l’impression confuse que l’école veut les rééduquer, leur bourrer le crâne, les endoctriner. Pourtant, elles ne sont pas opposées à l’éducation mais c’est son fonctionnement qui les perturbe.

Une des solutions consiste justement à faire participer les parents à la gestion de « leur école », à les impliquer davantage. Ce qui pose la délicate question de leur légitimité et de leur propre rapport au savoir. Equilibre difficile à trouver pour un système qui s’est justement construit contre les parents.
Dernière modification le jeudi, 16 octobre 2014
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/