A chaque rentrée scolaire, les académies sont " à fil tendu", en service minimum en quelque sorte.
En cause un sous-effectif dû principalement aux suppressions de postes exigées par le Ministère et à la diminution constante du nombre de postulant(e)s aux concours, en particulier dans les filières scientifiques. Le métier de professeur ne fait plus recette. Outre le salaire, très inférieur à la moyenne européenne, il faut vraiment avoir la vocation chevillée au corps pour aller enseigner dans les banlieues difficiles, les villes déclassées, les zones rurales pauvres avec des élèves souvent rétifs aux apprentissages, pas toujours très motivés et parfois peu respectueux des adultes sensés les éduquer. Heureusement, beaucoup d'enseignant(e)s s'accrochent, innovent, surmontent les difficultés, soucieux d'accomplir leur mission, conscients du rôle qu'ils ont à jouer dans la formation et l'émancipation des publics dont ils ont la charge. D'autres baissent les bras, changent d'orientation professionnelle, tombent malades. Le métier de professeur ne fait plus rêver, il fait même peur!!
Dans le second degré, ce sont sont surtout les matières scientifiques qui font les frais de cet abandon.
Il serait sans doute judicieux de réconcilier les jeunes avec ces enseignements mais il faut surtout offrir à la profession un statut attractif au niveau salarial, en évolution de carrière et surtout que l'Etat comprenne que la gestion comptable est contre-productive en éducation. Notre jeunesse ne doit pas être pénalisée par des économies budgétaires. Elle est notre Avenir!!
"Une société n'a de valeur qu'en fonction de ce qu'elle choisit de donner à ses enfants" écrivait Françoise DOLTO. Ne l'oublions jamais!!!
Dernière modification le vendredi, 06 décembre 2019