Nous savons que c'est le seul dispositif qui sécurise les parcours professionnels sans discrimination, sans sélection et avec des taux d'abandon en cours d'étude très faibles.
Le gouvernement annonce également l'implantation d'une unité de formation d'apprentis dans tous les lycées professionnels; cette mesure aura des conséquences délétères sur les conditions de travail des enseignants et par voie de conséquence chez les jeunes. Sans compter la mise en concurrence brutale entre les voies de formation et les filières dans les établissements.
En procédant de la sorte, le gouvernement donne des gages au patronat qui exige de pouvoir embaucher des apprentis tout au long de l'année, avec des entrées /sorties en formation à tout moment ce qui va désorganiser fortement les enseignements et les examens.
Ne soyons pas dupes, de tels dispositifs visent à répondre prioritairement aux besoins économiques avec une main d'oeuvre bon marché sans se préoccuper vraiment des attentes des jeunes et de leurs besoins en terme de formation.
Déroger aux 35 heures et permettre aux apprentis de travailler avec des horaires atypiques est une régression sans précédent. La loi travail va toucher aujourd'hui les plus fragiles de nos concitoyens. Ce n'est pas acceptable. C'est au contraire le service public de la formation professionnelle scolaire qui doit être réconforté et renforcé. Donnons lui les moyens d'accomplir ses missions. Ne décevons pas notre jeunesse !!!
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Dernière modification le mercredi, 14 mars 2018