En d'autres termes, prier des candidats, issus de tous horizons, pour qu'ils consentent à accepter un poste devant les élèves.
Mesure-t-on suffisamment à quel point l'on considère le métier en se résignant à des telles extrémités ? Sans compter que, même titulaires d'une licence, même accompagnés, même de bonne volonté, ces contractuels ne pourront éviter d'apparaître que cela soit justifié ou non, comme des professeurs par défaut.
Certes la crise d'attractivité du métier d'enseignant ne date pas d'hier, et elle ne se résume pas qu'à la France. Un rapport sénatorial montre en effet que le phénomène existe, même avec de grandes disparités, à l'échelle européenne.
Difficile pourtant de se résoudre à l'idée qu'enseigner ne puisse plus être une vocation mais une simple étape, appréhendée comme un pis-aller, dans une carrière aux cheminements divers..
Difficile d'admettre que le professeur, hier admiré, fasse aujourd'hui l'objet de compassion. Difficile aussi pour tous les enseignant(e)s en place, de conserver la flamme qui les anime dans un contexte aussi délétère.
Face à cette situation, il est urgent d'agir. En premier lieu par une reconnaissance financière qui, au-delà de la seule revalorisation des entrants promise par le gouvernement, doit ouvrir la perspectives d'évolutions salariales substantielles tout au long de la carrière. Mais aussi en redonnant du sens au métier, en rétablissant la confiance, et en réaffirmant haut et fort tout ce qu'il y a de noble et de sacré dans l'acte d'enseigner. Et des compétences nécessaires pour l'exercer!!
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Dernière modification le lundi, 28 novembre 2022