Ce tableau idyllique ne doit cependant pas nous faire oublier une toute autre réalité.
dans certains quartiers, des garçons, à peine pubères, imposent leur autorité sur les pratiques vestimentaires, relationnelles et sociales des femmes et des filles. Là où il y a trente ans, la solidarité était de mise, nous observons des frilosités, des peurs, des haines et des refus de savoir. Malheureusement, de plus en plus de jeunes de milieux populaires se soumettent aux injonctions du repli familial, culturel et religieux.
C'est ici, dans ce clair-obscur, que se joue le spectacle d'une élection présidentielle où deux des protagonistes importants sont fortement soupçonnés d'avoir permis des emplois fictifs tout en criant au complot.Là, nous découvrons avec stupeur qu'il n'est pas si grave de traiter un ado de "Bamboula" et que, contrôler des jeunes à leur faciès est une pratique courante.
Que peuvent penser les générations montantes de tels comportements ? Comment peuvent-ils se reconnaître dans cette vision du monde que nous leur proposons au nom des droits de l'Humain? Que leur reste-t-il sinon le désespoir et la rage?
Les responsables politiques n'imaginent pas à quel point la jeunesse de notre pays est impatiente de respecter les femmes et les hommes qui nous gouvernent pour leurs actes et de les apprécier pour ce qu'ils sont au fond d'eux-mêmes.
Ils ont aussi une qualité que les adultes sont sur le point de perdre; celle de distinguer les femmes et les hommes qui sont à la hauteur, des bonimenteurs véreux ou des dangereux bouffons. Car, ce monde qui vient est le leur et ils n'en ont point d'autre.
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Dernière modification le jeudi, 23 mars 2017