Un tiers des sondés sont en effet persuadés qu’ils ne connaîtront jamais autre chose que la crise ; quant à la vie de leurs propres enfants, 43%pensent qu’elle sera plus difficile que la leur. Ces jeunes se montrent aussi trés critiques à l’égard de notre système éducatif. 61% d’entre eux affirment que le mérite n’est pas récompensé, 61% jugent l’Ecole injuste et incapable de réduire les inégalités sociales.
Dans la vie professionnelle, ils n’ont guère l’impression que leurs efforts soient reconnus. Bref, cette génération voit la vie "en noir",est en mal de reconnaissance et tentée par le départ. Non, vingt ans n’est plus le bel âge de la vie. Seule consolation : à la différence des soixante-huitards , les 18-34 ans aiment leur famille dont ils dépendent financièrement. Mais ils en veulent à leurs aînés et s’inquiètent à juste titre du manque d’équité entre les générations. S’ils ne sont pas en conflit de valeurs avec les baby-bomers, ils enragent de piétiner au seuiL d’une société vieillissante.
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Il y a un an pourtant, le plan interministériel prévoyait la lutte contre le décrochage scolaire, des complémentaires santé, des aides à l’emploi pour les jeunes.Mais, sur le front du chômage, la situation s’est dégradée et l’horizon reste bouché. Jamais, la jeunesse en France n’a été aussi éduquée. Ces enfants de la démocratisation scolaire, de la mondialisation culturelle vivent comme une indignité de devoir survivre alors que leurs études ont fait naître de forts espoirs. Colère, indignation !!! Mais, il est cependant malaisé de se révolter contre un ennemi lointain et abstrait, la mondialisation, la finance, l’Europe que contre la génération de ses parents en 1968.
Avant l’étincelle coflictuelle, occupons-nous de cette jeunesse en mal de vivre, offrons-lui un avenir, donnons-lui la place qu’elle mérite et vite...