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C'est un enterrement de première classe pour la Fonction publique. Voté en première lecture le 28 mai, le projet de loi qui en modifie les fondements est une régression sans précédent.

Recours à des contractuels, élimination du contrôle syndical, évaluation directe des agents par le supérieur hiérarchique, tel va être désormais le nouveau visage de la Fonction publique.

Au nom de l'efficacité, de la réactivité, de la simplification administrative, de la modernité, le gouvernement instaure les méthodes managériales du privé dans le secteur public. Les usagers en seront réduits au rôle de consommateurs et la Fonction publique de prestataire de service comme bien d'autres!!!

Contrairement à celles et à ceux qui affirment que " la simplification apportée par la loi fluidifiera la dialogue social et ouvrira le recrutement", c'est bien la précarité et l'insécurité des employés qui prévaudront désormais.

L'action publique est rétrécie, le statut des agents remis en cause et l'intérêt général bafoué!! Ainsi, les jeunes préparant les concours subiront maintenant la concurrence ouverte avec les contractuels. Tout en sachant qu'avec “les contrats de projet” le gouvernement prend le risque de l'arbitraire, du clientélisme, de la rupture d'égalité dans le recrutement. Quant aux mutations,elles seront entre les mains de la hiérarchie sans aucune garantie de traitement équitable.

Enfin, la loi permet des ruptures conventionnelles pour les fonctionnaires et même le passage d'office au privé, par secteur entier si l'Etat le souhaite.

Ce texte est “ la loi travail” de la Fonction publique, détruite en six jours de débat au nom du libéralisme triomphant au mépris des fonctionnaires et des usagers.

Dernière modification le lundi, 08 juillet 2019
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/