Repenser notre relation à la temporalité et aux espaces éducatifs
Cette expérience injonctive nouvelle de l’enseignement à distance, au nom de la continuité pédagogique, à resituer dans la somme des expériences passées, a sa pertinence, mais des failles sont à combler afin de transformer durablement l’ensemble de nos pratiques sans perdre de vue l’apport indispensable d’une dynamique collective entre élèves au sein de laquelle la communication et l’altérité redeviennent cruciales. Ainsi, plusieurs idées mériteraient d’être testées.
1- Se donner du temps en changeant la temporalité éducative, en mettant en concordance l’année scolaire avec l’année civile
Au regard des reports successifs des examens, des concours, mais surtout du retard accumulé chez certains élèves, pourquoi ne pas profiter de ce décalage temporel pour basculer vers un nouveau rythme scolaire articulé sur l’agenda de l’année civile. Rien de révolutionnaire, le calendrier austral fonctionnant de la sorte.
Il s’agirait, pour cette année, de poursuivre notre année scolaire jusqu’en décembre, desserrant ainsi l’étau des différents échéanciers et permettant les adaptations indispensables liées aux exigences sanitaires.
A terme, si ce modèle s’avérait pertinent on pourrait imaginer une période de vacances d’été réduite (du 14 juillet au 20 août par exemple), d’allonger la durée des vacances de Noël, et profiter du décalage qui nous est imposé pour allonger le nombre de journées d’école tout en réduisant la charge quotidienne de cours, pour laisser la place au temps d’échange, d’activités culturelles, sportives, à des projets et initiatives portés par les élèves.
Cette « nouvelle » temporalité, qui se devrait d’entrer en synergie avec de nouveaux calendriers sportifs, culturels ou associatifs, serait susceptible d’aider à repenser le rôle éducatif de chaque acteur partenaire de l’école.
2- Pour une temporalité des apprentissages pour chacun
Dernière modification le mardi, 16 mai 2023Accéder à l'article :