Ce gant redonnera ainsi une certaine motricité de la main et/ou du poignet aux personnes en situation de handicap suite à un AVC ou un accident professionnel ou de la route ou encore à de l’arthrose. Encore quelques ajustements et la version commercialisable verra le jour ; elle sera alors téléchargeable pour être imprimée en 3D puis montée. « Le défi technique et la valeur humaine de ce projet ont suscité l’intérêt de l’ISEN qui était à la recherche pour ses étudiants de dernière année d’un projet de robotique innovant et sortant de l’ordinaire. L’Ecole a donc tout de suite souhaité s’associer à DAGOMA pour relever ce défi technologique et sociétal », explique Anne-Marie Kokosy, enseignante chercheuse à l’ISEN en charge de ce projet
Une main simple et fonctionnelle
Au-delà de la contrainte technologique s’est posée évidemment la question de l’esthétique et de l’usage. Il était important que l’exosquelette ne soit pas trop imposant ; c’est pourquoi tout a été réfléchi de façon minimaliste et miniaturisée. Le dispositif est contrôlé à distance par une application téléchargeable sur un smartphone. La main a deux modes de fonctionnement :
- Un mode exercice pour la rééducation de la main avec des mouvements prédéfinis
- Un mode manuel pour saisir des objets dans la vie quotidienne.
Un brassard au niveau du biceps contient l’alimentation et les capteurs connectés aux muscles qui permettent d’activer la main pour réaliser les mouvements.
Composition de l’exosquelette :
- Un gant intérieur sur lequel est fixée l’ossature de l’exosquelette et un gant extérieur pour cacher le dispositif
- L’ossature, fabriquée avec une imprimante 3D qui a pour objectif de fixer et guider les câbles qui actionnent les doigts
- 5 moteurs qui actionnent les doigts et un moteur pour actionner le poignet
- Des capteurs, placés au bout des doigts, pour connaitre la force exercée sur l’objet saisi
- Des capteurs pour arrêter le mouvement quand la main revient à la position de repos
- Une batterie qui alimente le dispositif.
Une aventure technique, humaine et professionnelle
Ainsi, 23 étudiants se sont partagé travail et objectifs pour finaliser en 6 mois ce projet ambitieux, pluridisciplinaire et résolument tourné vers l’avenir. Chacun a apporté sa contribution au projet en fonction de ses domaines de compétences.
Pour Anne-Marie Kokosy : « Les étudiants, pour réaliser cet exosquelette, ont dû mener une réflexion collective, mettre en commun compétences et idées, prendre en compte et concilier les avis et attentes de tous : client, professionnels de la santé et futurs utilisateurs avec qui les étudiants ont collaboré. Au-delà de la mise en pratique de leurs enseignements, ce projet avait aussi pour objectif de projeter les étudiants dans le monde professionnel. But atteint, puisque des étudiants appuyés par DAGOMA, ont entamé une démarche entrepreneuriale en continuant ce projet pour sortir une version commercialisable de l’exosquelette ».
DAGOMA
DAGOMA est l’une des premières entreprises spécialisées dans la création et la mise à disposition d’imprimantes 3D grand public, faciles à prendre en main et abordables, fabriquées à Roubaix. Mais DAGOMA souhaitait aller plus loin et construire l’avenir en proposant à ses clients diverses solutions à imprimer tel que cet exosquelette. « DAGOMA aime accompagner les gens pour les faire grandir et par ce projet c’est ce que nous avons offert à ces 23 étudiants, futurs ingénieurs et managers, en leur permettant de se poser des questions et de trouver des solutions aux problèmes rencontrés pour transformer ce défi en une victoire sur eux-mêmes et sur la technologie », rappelle Gauthier Vignon, Président de DAGOMA.
A propos des écoles ISEN, Institut Supérieur de l’Electronique et du Numérique :
L’ISEN est une grande école d’ingénieurs qui est habilitée par la Commission des Titres d’Ingénieurs à délivrer le titre d’Ingénieur et appartient à la Conférence des Grandes Ecoles. Elle dispose de campus à Brest, Lille, Toulon et Rennes. Quelques chiffres clefs : 1500 élèves en formation initiale / 157 élèves en formation par apprentissage / 50 doctorants / 178 enseignants-chercheurs dont 120 chercheurs / 260 enseignants vacataires dont plus de 50 % issus des entreprises /1700 élèves/ 5 majeures et 96 modules électifs en cycle M / 16 nationalités représentées / 26 partenariats académiques avec des universités étrangères / 12 laboratoires dont deux laboratoires communs avec le CNRS…