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Conférence à la Société des Ingénieurs Arts et Métiers : Claude WARTELLE, à l’origine du cœur artificiel
La date restera historique : le 18 décembre 2013, pour la 1ère fois, un patient a reçu un cœur bio-artificiel. A l’origine de cette première, la rencontre entre le chirurgien français Alain CARPENTIER et Claude WARTELLE, ingénieur Arts et Métiers. C’était en 1985 !
 
Le lundi 28 avril, à 19H, à Paris, Claude WARTELLE, Ingénieur Arts et Métiers, fera une conférence sur le Cœur Bio-artificiel dont il est à l’origine de la réalisation (Maison des Arts et Métiers, 9 bis avenue d’Iéna).
 
Pour Roland VARDANEGA, Président de la Société des Ingénieurs Arts et Métiers : « Les diplômés d’Arts et Métiers jouent un rôle majeur dans l’innovation, la création de valeur et l’industrialisation du pays. École de la technologie, Arts et Métiers ParisTech forme des ingénieurs qui participent à la conception d’innovations qui changent vraiment le quotidien : le véhicule électrique, les verres de lunette progressifs, la montre à quartz, le zoom des appareils photos, ou encore le Viaduc de Millau. Le cœur artificiel va aussi changer la donne pour les générations futures ».
 
 
Un Gadzarts conçoit le premier cœur bio-artificiel
 
Pour mettre au point un cœur artificiel, le chirurgien français Alain CARPENTIER s’était adressé en 1985 au CETIM, dont Claude WARTELLE dirigeait le Département Machines et Commandes. L’idée, c’était substituer au cœur humain défaillant un mécanisme qui battrait dans la cage thoracique au rythme exigé par les besoins de l’organisme
 
Pendant 4 ans, pour créer une première prothèse fonctionnelle, Claude WARTELLE et son équipe développent la commande électronique des actionneurs et mettent au point la régulation médicale du débit cardiaque. La prothèse est ensuite testée sur un banc d’essai conçu à cet effet, puis expérimentée sur une génisse dénommée Denise.
 
En 1993, le projet entre dans une phase nouvelle, avec l’arrivée d’un partenaire industriel, Matra-Défense, qui prend en charge la miniaturisation et l’intégration électronique de la prothèse.
 
 
 
Paris, 25 avril 2014
 
Ingénieurs Arts et Métiers :
Quelques inventions historiques
 
Extraits du livre « Arts et Métiers, l’École de la technologie » d’Olivier VERCHERAND et Anne TEQUI.
 
« 1881 - C’est le premier véhicule électrique à quatre roues !
C’est un véhicule bien étrange qui relie Paris à Versailles le 10 juin : le premier tramway électrique, doté de cinquante accumulateurs sous les banquettes, n’a aucun mal à couvrir la courte distance, malgré les fortes pentes et les arrêts fréquents pour embarquer ses passagers. Cette première mondiale est l’œuvre de Nicolas-Jules Raffard (Angers 1841) considéré comme le père de la traction électrique des véhicules à quatre roues il y a cent trente ans ! »
 
« 1933 - Vol au-dessus de l’Atlantique
À bord de L’Arc-en-Ciel, René Couzinet (Angers 1921) accomplit le 16 janvier la première traversée de l’Atlantique sud. L’appareil, un Couzinet 70 piloté par Jean Mermoz, vient de relier Le Bourget à Natal au Brésil, soit une distance de 3 173 kilomètres parcourus en 14 h 32 de vol à 227 km/h de moyenne. L’exploit, retentissant, est salué dans le monde entier. »
 
« 1959 - Il met au point la vision toutes distances
Contre l’avis des professionnels du secteur, Bernard Maitenaz (Paris 1943) ne lâche rien : il soutient que l’interprétation de l’image par le cerveau est possible. Sa ténacité paye : en 1959, il met au point les premiers verres progressifs, qui ont une puissance continue, de près comme de loin. Depuis, les fameux Varilux ont vite fait oublier les doubles foyers : ce sont les verres les plus vendus au monde, au rythme de 10 paires à la minute. »
 
« 1963 - Le père de la montre à quartz
Vingt-trois ans après le dépôt du brevet n° 971418, la paternité de son invention est enfi n reconnue à Marius Lavet (Cluny 1910). En mettant au point le micromoteur pas à pas, cet inventeur prolifi que permet à l’industrie horlogère européenne de lutter contre l’invasion japonaise des montres à affi chage numérique, et de ne pas sombrer. Ce sont toujours les dérivés de ce même moteur qui équipent encore toutes les montres à aiguilles. Auteur d’une cinquantaine de brevets pendant sa carrière, il lègue une partie de ses biens pour soutenir l’innovation par le biais de la remise du prix de l’ingénieur inventeur Chéreau-Lavet »
 
« 1969 – Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’optique
Le 21 juillet, si le monde entier peut voir, avec émotion, les premiers pas de l’homme sur la Lune, c’est grâce à une caméra équipée d’un objectif Angénieux. Dès 1964, la Nasa a sélectionné les objectifs conçus par Pierre Angénieux (Cluny 1925) pour leur luminosité et, surtout, pour l’invention du zoom. L’événement a été considérable pour le cinéma, la télévision et la photo. Deux oscars techniques vont récompenser les travaux de cet ingénieur qui a fondé sa société d’optique en 1935. »
 
« 2004 - Expert en lancer de tablier
Si le viaduc de Millau, inauguré le 14 décembre, est le symbole de la haute technologie et du design des ingénieurs français, il est aussi le cadre d’un record du monde : celui de la plus longue distance, 171 mètres, sur laquelle un tablier est lancé dans le vide. La prouesse est orchestrée par Marc Buonomo (Cluny 1970), directeur de la division ponts et ouvrages d’art de la société Eiffel. En associant ordinateur et vérins hydrauliques, il s’inspire des techniques utilisées par les bâtisseurs du XIXe siècle, dont un certain Gustave Eiffel. »
An@é

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