Il n’a pas eu lieu dans les rues ensoleillées de Nice ou de Rio mais à Paris, dans les murs de la Cité des Sciences et avec toute sa logistique. Il n’a pas concurrencé les carnavals célèbres mais renouvelé, vivifié, dynamisé ce qui se faisait, avant, en tant qu’événement placé sous le signe du numérique.
En ces temps de sinistrose et de peurs, c’est une bouffée d’air pur et une goulée d’optimisme qu’ont reçu les 250 participants et 550 carnavaliers connectés à #carnavalnum avec près de 9 millions d’affichages.
Avant que le numérique ne nous bouscule, nous avons, ensemble, bousculé le numérique en criant « Même pas peur ! ».
« Même pas peur ! » comme ces gamins programmant leurs robots ; « Même pas peur ! » dans cette danse lente au milieu des écrans symbolisant l’humain au centre du numérique ; « Même pas peur ! » comme ces enseignants poussant avec bonheur les murs de leur classe pour devenir mutants à force d’innover ; « Même pas peur ! » de faire bouger les lignes des apprentissages ; « Même pas peur ! » de demander à l’école de fabriquer le citoyen numérique d’aujourd’hui et de demain ; « Même pas peur ! » de revendiquer haut et fort le droit à l’expérimentation ; « Même pas peur ! » de dire tout, ce que l’on a à dire juste en quelques minutes ; « Même pas peur ! » de lancer un confetti dont le contenu éphémère sera précieusement gardé ; « Même pas peur ! » de monter dans le char du partage de la bienveillance, de la coéducation ; « Même pas peur ! » d’ouvrir l’Ecole ; « Même pas peur ! » de donner à tous les clés de l’univers numérique ; « Même pas peur ! » de dégager les valeurs que masque le halot de la technique, « Même pas peur quoi !!! »
Et ce moment, vécu ensemble, nous aura laissés à la fois plus joyeux et plus forts … comme un Carnaval.
Jacques Puyou
Dernière modification le lundi, 16 avril 2018