Blais, Gauchet et Ottavi, dans leurs ouvrages de 2002 et 2008, émettent l’hypothèse que s’ouvre l’ère des pédagogies nouvelles. La perspective n’est pas mince : elle mérite une approche outillée susceptible d’accompagner la réflexion actuelle, dans son contexte politique, sur la refondation de l’école.
L’exploration se donne comme objectif un début de réponse à la question des conditions. A quelles conditions les pratiques d’éducation nouvelle pourraient-elles s’instituer autrement que de façon confidentielle ?
Les quatre premiers articles contribuent à brosser un “panorama“ de la question. De la permanence du principe d’activité, depuis les fondements de l’éducation nouvelle jusqu’aux nouvelles activités de connaissance, notamment numériques (Franc Morandi) au repérage chez Freinet de la reprise des idées de Dewey (Olivier Francomme), en passant par une perspective historique et politique (Bernard Donnadieu) et par l’application à la pédagogie institutionnelle des outils de la théorie de l’institution (Jean-Claude Sallaberry), ce sont quatre éclairages différents et complémentaires qui sont proposés. L’article suivant traite d’expériences actuelles, sur le terrain du travail engagé à l’école avec les enfants allophones (Cécile Goï).
Pour tenir compte du débat en cours et du contexte politique, une “table ronde“ rassemble des textes plus courts, exprimant des réponses spontanées à la question des “conditions“ de l’éducation nouvelle. Yvan Abernot, Bernard Donnadieu, Louis Marmoz, Philippe Meirieu, Sébastien Pesce, Jean-Claude Sallaberry ont accepté de se livrer à cet exercice.
Le numéro se termine par un bref compte-rendu du séminaire de Tours des 19 et 20 novembre 2012 (“Présence et avenir des pédagogies nouvelles“) et par deux notes de lecture (Blais, Gauchet, Ottavi et Mülhmann).
L’Harmattan, ISBN : 978-2-343-00455-6 • avril 2013 • 188 pages