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Article initialement publié sur InternetActu
 
Le 30 novembre 2013, l’association lyonnaise Doc Forum organisait l’édition annuelle des Entretiens de la Cité. L’occasion pour nous de revenir sur quelques présentations…
 
Pour Bruno Jacomy, directeur du musée des Confluences à Lyon, un musée dédié aux sciences et aux sociétés qui ouvrira en 2014, et auteur d’une histoire des techniques d’autant plus connue qu’elle est disponible en poche, quand on parle de technologie, d’une pensée sur la technique, on a souvent du mal à faire la part des choses entre le champ des sciences, le champ des techniques et celui des objets. Or, un objet technique intègre les trois. Dans un moteur à combustion interne, il y a à la fois de la science (les lois de la thermodynamique…), de la technique (la mécanique, la cinématique…) et leur assemblage en tant que moteur… Pour comprendre l’évolution des techniques, il faut donc regarder cet ensemble et comprendre comment chacun évolue, à la fois séparément et ensemble. Dans ces 3 domaines, tantôt séparés, tantôt proches, on a les mêmes modes d’évolution qui se déroulent tantôt par révolutions brutales, tantôt par périodes d’évolutions plus lentes. “L’évolution des sciences, des techniques et des objets ressemble à un chemin de montagne”. Parfois abrupt et escarpé, parfois plat et reposant.
 
Aujourd’hui, avec l’informatique, nous sommes sur un chemin tranquille. Nos tablettes intègrent toujours de l’électronique. Elles sont encore basées sur les principes de Turing. Et la prochaine révolution dans ces domaines viendra des ordinateurs quantiques ou biologiques… Pour autant, nul ne doit négliger les petites innovations face aux grandes innovations. Pour comprendre les mutations réelles, il faut une double focale, il faut savoir adopter à la fois le grand angle et la macro. Si on prend par exemple un objet technique comme l’astrolabe nautique, l’instrument qui permet de mesurer les angles entre l’horizon et un astre pour connaître la latitude… On constate que du 16e au 18e siècle, on a une suite d’instruments qui le font assez peu évoluer, même si ceux-ci intègrent peu à peu des innovations majeures (améliorations ergonomique, amélioration de la précision…). Et pourtant, l’amélioration de sa précision, nous fait peu à peu basculer d’un monde à l’autre, même si on avance par petits pas, jusqu’à l’invention du sextant.
 
“Les grandes révolutions techniques ont des caractéristiques communes qui reposent sur la transformation des matériaux, de l’énergie ou des moyens de communication utilisés… Mais il demeure toujours difficile, confronté à une grande mutation, de savoir ce qu’il en sera demain… Regardons juste que sans l’écran plat, nous n’aurions certainement pas eu l’essor de l’internet mobile que l’on connaît aujourd’hui”.
 
Les blocages ne sont pas que techniques ou scientifiques… Ils sont aussi parfois psychologiques.La machine à calculer de Pascal, inventée par un jeune homme de 19 ans avec une technique très rustique, aurait pu, techniquement, scientifiquement être inventée un siècle et demi plus tôt souligne Bruno Jacomy. “Mais trop souvent, nous pensons l’avenir avec nos outils d’aujourd’hui, voire d’hier…”, conclut-il en interrogeant les limites mêmes de l’innovation.
 
L’innovation est darwinienne
 
On ne présente plus vraiment le serial entrepreneur Rafi Haladjian (Wikipédia@rafigaro) … Et pourtant, lui le fait. L’imposant entrepreneur raconte sa vie. Son enfance à Beyrouth, au Liban, pendant la guerre, sans électricité, avec peu de possibilités de communiquer… dans un monde qui semblait ne proposer aucun futur. Est-ce pour prendre sa revanche de cette enfance que depuis 30 ans, il créé les technos du futur ? “Je créé des entreprises suicidaires d’innovation radicale”, estime avec humour l’entrepreneur. “Quand on fait l’iPhone, on fait de l’innovation. On prend le téléphone qui existe, et on l’améliore. Par contre, quand vous créez l’Apple I, vous faites de l’innovation radicale. C’est cette innovation qui m’intéresse.” Et Rafi de revenir sur son parcours, qui le fait s’inscrire en 1983 à une UV de télématique, qui le fait lancer en 1994 France Net, premier opérateur français d’internet, qui le fait lancer Ozone en 2003, puis Nabaztag, le lapin communiquant, en 2005. “En 2005, on avait l’intuition que tous nos objets allaient finir par être connectés. Alors, on a commencé par un lapin. C’était une démonstration par l’absurde. Si on connectait un lapin, on pouvait tout connecter.”
 
Quand une technologie apparaît, elle coûte cher. Elle est imposante. Puis, elle se miniaturise peu à peu, jusqu’à devenir portable, individuelle, lui permettant de devenir un objet de consommation courant et de se dématérialiser pour devenir une commodité que l’on trouve partout. Et Rafi d’illustrer cela avec l’invention de l’horloge, qui passe de la place du village au poignet de chacun, avant d’être aujourd’hui intégrée partout, dans le moindre de nos appareils électroniques. “Mais cela marche très bien aussi avec la musique ou la capacité de calcul. Demain, ce sera la fonction de communication qui sera déportée partout, dans le moindre de nos objets…”, explique-t-il, bonhomme.
 
 
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Image : image extraite de la présentation de Rafi Haladjian, de l’objet unique à l’objet pervasif.
 
“Si on regarde l’histoire des technos autrement : elles apparaissent souvent avec un seul usage”. Quand on a inventé l’électricité, on ne pouvait y connecter rien d’autre qu’une ampoule. Ce n’est que plus tard qu’on a imaginé la prise pour y brancher d’autres choses et qu’alors un vaste ensemble d’industriels se sont mis à l’utiliser pour y brancher les appareils qu’ils fabriquaient (comme le fer à repasser, la machine à café…). “L’innovation est mécanique, darwinienne”. Les fabricants cherchent sans cesse à renouveler leur parc d’objets, à y intégrer de nouvelles fonctionnalités, et c’est ainsi qu’on passe du pèse-personne mécanique, digital, puis communicant… Nabaztag voulait montrer que “qui connecte un oeuf connecte un boeuf. Force est de constater qu’on avait raison”, reconnaît, satisfait, Rafi Haladjian… De plus en plus d’objets ne cessent de devenir communicants s’amuse l’entrepreneur en montrant des brosses à dents, des piluliers et même des pierres tombales… “Les objets vont tous devenir communicants, mais ils ne vont pas pour autant former une classe d’objets à part. On ne parle pas d’objets électriques pour désigner tous ceux qui sont alimentés par l’électricité.













 
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Image : de la technologie à la commodité, exemple de l’intégration de l’électricité à nos objets.
 
Parmi les objets communicants, il y a deux familles à distinguer. D’un côté, ceux qui sont sur le modèle de la lampe Hue de Philips, une ampoule ordinaire qu’on peut allumer et éteindre depuis son iPhone. Et de l’autre, ceux qui sont sur le modèle du thermostat Nest, qui regarde les habitudes de la maison et ajuste peu à peu son comportement sans qu’on le lui dise. Dans le premier cas, c’est une simple télécommande, sans intelligence. Dans le second cas, c’est une machine apprenante, et c’est là la véritable révolution à laquelle on va assister, estime l’entrepreneur. “Jusqu’à présent, notre échange avec les données est comme l’interaction que l’on a avec des poissons dans un aquarium : on tapote sur la vitre. C’est le modèle du guichet. L’utilisateur n’est qu’une espèce de gros doigt, comme le suggérait le designer Tom Igoe. Si l’on veut quelque chose, si on veut entrer de l’information, en recevoir, en porter… Il faut se rendre au guichet, quand bien même il est miniaturisé et qu’il tient dans la poche. Le guichet est un moment d’interaction particulier, sur lequel nous devons nous concentrer, pour lequel nous devons arrêter ce que l’on faisait pour avoir une interaction spécifique avec lui. Avec le guichet, nous sommes toujours dans le modèle du terminal”.
 
A l’inverse, les nouveaux appareils, eux, se fondent dans notre vie quotidienne. Ils n’ont plus de boutons. Ils n’ont plus d’écran. Ils s’insèrent dans nos habitudes. Ils perçoivent notre environnement. Ils ne nécessitent pas de faire une pause pour interagir avec eux. C’est le monde des environnements sensibles. C’est toute la différence entre une application dédiée à la mesure de votre jogging matinal qu’il vous faut lancer et un fitbit qui mesure en continu vos déplacements. En passant de l’un à l’autre, on change de résolution. Les données recueillies deviennent exhaustives, objectives, étalonnables… “On passe de la Machina Habilis à la Machina Sapiens. De systèmes où on informe les machines à ceux où elles s’informent seules et vont devenir autonomes pour prendre des décisions.”
 
Connaîtrons-nous demain la Machina Sapiens Sapiens ?, s’amuse l’orateur… Ce qui semble sûr, c’est que l’exigence de “sapiensitude” est nécessaire, non pas par ce que c’est bien, mais pour pouvoir passer à l’échelle, explique encore Rafi Haladjian. “Si toutes nos machines sont connectées, nous ne pourrons pas avoir des télécommandes pour chacune, nous ne pourrons pas décider pour chacune…”
 
On arrive à la fin d’une période. Celle de l’âge de l’accessibilité, pour arriver à l’âge de la “connaissabilité”, estime encore l’entrepreneur. Au début d’internet, il fallait lancer sa session pour se connecter. Avec la connexion permanente, le réseau est devenu un état des contenus par défaut. Avec la 3G, l’accessibilité de l’information est devenue omniprésente. Tant et si bien que nous ne supportons plus de ne pas avoir accès à quelque chose. Demain, nous ne supporterons plus que les choses ne soient plus connaissables. On veut suivre son colis. On veut savoir où sont les places pour se garer, ce que signifie tel ou tel mot…
 
C’est pour répondre à tous ces défis, que Rafi Haladjian vient de lancer une nouvelle entreprise,Sen.se. Son premier produit, Mother, se veut une sorte de “mère juive connectée”, un capteur donneur de leçon qu’on peut programmer comme bon nous semble. Une nouvelle version du Nabaztag, dont l’objet rappelle les formes. Une Machina Sapiens qui n’est peut-être pas aussi innovante que l’a été le Nabztag a son époque dirons certains, mais qui cherche à nouveau à rendre concret l’internet de demain.
 
 
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Image : Mother par Sen.se.
 
L’innovation nous appartient
 
Nicolas Huchet a eu un accident du travail il y a 10 ans. Un accident dans lequel il a perdu l’une de ses mains. Sa nouvelle main s’est révélée bien différente de celle que lui promettait la science-fiction. La réalité des prothèses myoélectrique est et demeure la pince (comme nous l’avait déjà confié Jonathan Kuniholm sur la scène de Lift France 2011). Une pince commandée via un capteur par les contractions musculaires de l’avant-bras. Nicolas s’est résigné. Il a porté sa prothèse et longtemps, il a mis son handicap loin de lui. Et puis un jour, il s’y est intéressé à nouveau. Pour constater que s’il y avait beaucoup de recherche sur ces formes de handicaps, dans la pratique, il n’y avait rien. Suite à la guerre en Irak, la Darpa américaine a lancé beaucoup de recherche, notamment pour développer des prothèses robotiques. On trouve 5 grands modèles différents dans le commerce, 5 modèles qui vont au-delà de la pince… Mais la réalité est que ces prothèses évoluées (dont le prix varie de 20 à 30 000 euros pour une prothèse d’avant bras, jusqu’à 40 à 100 000 euros pour les plus modernes) ne sont pas prises en charge.
 
C’est par hasard que Nicolas Huchet a rencontré le LabFab de Rennes.. Et c’est là, qu’il a eut l’idée de fabriquer sa propre main robot. Accompagné par le LabFab, Nicolas Huchet est parti de modèles existants pour fabriquer les doigts. Il a adapté la main imaginée par Gael Langevin pour son robot inMoov. Il a acheté des moteurs et des capteurs musculaires bon marché. Le premier prototype a coûté 200 euros. “C’est une preuve de concept. Un prototype. Un objet pour projeter l’attention et se motiver. Il montre qu’on peut faire les choses par soi-même.” Au mois d’octobre, Nicolas était invité à la Maker Faire de Rome.
 
Aujourd’hui, le projet BionicoHand est un projet ouvert qui rassemble une équipe variée. Le but est de créer une prothèse à moindre coût qui soit réplicable et adaptable dans le monde entier (vidéo). Certes, il existe plusieurs projets de prothèse low cost dans le monde, qui génère autant d’occasions d’échanger les uns avec les autres. Pour Nicolas, ce projet est la preuve qu’une société alternative existe. Que la résistance se fait par la création. “C’est à nous d’être acteurs de notre futur. J’ai trouvé ma voie. J’ai mis mon handicap à profit, car c’est ce que je connais le mieux. Intéressez-vous à ce que vous aimez ou à ce que vous avez, cela vous permettra de concrétiser vos rêves et d’avancer !”

BIONICO HAND ROBOT English subtitle from Jean Marie Le Rest on Vimeo.

Vidéo : Bionicohand par Jean Marie Le Rest.

 

L’innovation est plus diverse qu’on ne croit
 

Depuis quelques années, le journaliste Francis Pisani (Wikipédia@francispisani) s’est lancé un défi. Celui d’aller voir l’innovation technologique dans le monde. Celui d’aller comprendre et de rendre compte de sa diversité. C’est ce qu’il a fait avec le projet Winch5, une formidable et passionnante enquête sur l’innovation à travers le monde… qu’il est en passe de concrétiser dansun livre. “On a l’habitude que tout vienne des Etats-Unis. Or ce n’est pas le cas. Cela n’a certainement jamais été le cas et cela ne sera jamais le cas d’ailleurs. On innove partout dans le monde et cela va changer beaucoup de choses, et ce d’autant que les technologies de l’information ne sont pas une industrie, mais un multiplicateur de force et d’opportunité qui nous intéressent tous”.

L’OCDE distingue 4 types d’innovation : celle dans les produits et les services, celle dans les procédés, celle liée à leur commercialisation et celle liée aux organisations. Cette distinction permet de voir que l’innovation “ce n’est pas seulement de la techno !”. Dans le tour du monde que Francis Pisani a accompli pour son enquête (il a traversé 45 villes, a rencontré plus de 300 personnes), chacun a une définition différente de l’innovation. Et le journaliste d’égrainer des exemples d’innovateurs et d’innovations du monde entier, à l’image de Silvio Meira (vidéo), l’initiateur de Porto Digital à Recife, 3e technopole du Brésil, qui travaille à y ancrer l’écosystème d’innovation, de la conception à la fabrication, pour ne pas faire la même erreur que Steve Jobs a faite en déléguant la fabrication en Chine et en ne gardant que le BrainWare, le jus de crâne, que tout le monde sait faire… Ou encore Ganesh Krishnan de Tutor Vista à Bangalore, un système qui externalise les devoirs d’étudiants des pays riches et qui vient d’être racheté par Pearson, le leader de l’enseignement à distance…

Pour Pisani, comme pour Schumpeter, l’innovation est une combinaison. C’est une question de technologie, d’usage et d’imaginaire. En cela, elle n’est pas une affaire d’ingénieurs, mais est ouverte à tous. Ce qu’a bien montré l’étude sur l’ADN des innovateurs de Clayton Christensen, visant à percevoir leurs qualités fondamentales. Leurs qualités, c’est d’abord d’observer, de questionner, d’associer, de réseauter et d’expérimenter, explique le journaliste.

“On innove partout et partout on innove de façon distribuée”, rappelle Francis Pisani. L’innovation n’est ni globale, ni centralisée et elle n’est pas uniquement le fait de la Silicon Valley. S’il n’y a pas de potion magique pour innover, le journaliste a néanmoins mis en avant les conditions de l’innovation, des conditions que l’on retrouve partout autour du monde.

Dans ces conditions on retrouve la notion d’espaces ouverts. Alors que les incubateurs sont souvent des espaces fermés, car chacun y protège sa propriété, à l’image du mLab de Nairobi, on voit apparaître de plus en plus d’espaces ouverts, à l’image du iHub de Nairobi. En fait, explique le journaliste on ressent souvent le besoin des deux. Chez Google, au GooglePlex, il y a à la fois des espaces ouverts et des espaces fermés.

De plus en plus l’innovation repose sur les échanges et sur la sérendipité. La sérendipité, c’est trouver les choses sans les avoir cherché et c’est souvent la base même de bien des découvertes scientifiques, en partie inattendues.

Enfin, l’innovation a besoin de diversité et de différents types de diversité. Brian Eno oppose le génie individuel (Genius) au génie collectif (Scenius, car il a besoin d’une scène pour s’exprimer, voir “Les mécanismes de la créativité”). Mais surtout, il faut faire se rencontrer différents types de métiers (entrepreneurs, designers, ingénieurs et financiers notamment) et également différents types d’entrepreneurs (entrepreneurs sociaux, intrapreneurs, activistes…). Nous avons besoin d’avoir une vision plus ouverte de ce que sont les entrepreneurs et de ce que doit être l’entrepreneuriat, explique Pisani en dressant le portrait de nombre de ceux qu’il a rencontrés, notamment des femmes, et beaucoup de gens qui voyagent et circulent et servent de ponts entre différentes communautés à l’image de Adel Youssef ou Jonathan Buford, deux des 14 Google Fellows de l’entreprise de Mountain view qui distingue de ce titre ses ingénieurs les plus émérites…“L’innovation a besoin de gens éclectiques plutôt que de gens spécialisés. Elle a besoin d’ingénieurs qui ont une culture du design et de designers qui ont une culture technique. Elle a besoin d’interdisciplinarité…”

“Alors que dans le monde de la production, le rendement dépend du degré de contrôle que vous exercez sur l’environnement, l’innovation, elle, a besoin de l’inverse. Elle nait de rencontres inattendues. “L’innovation nait des herbes folles qui poussent dans la forêt tropicale” dit Victor Hwang. L’innovation, contrairement à la production, ne nait pas de l’organisation.”

Enfin, pour innover, bien souvent, il faut introduire un regard différent. Au Great Ormond Street Hospital, un célèbre hôpital londonien pour enfants, ils ont fait venir des responsables d’équipes techniques de Formule 1 pour revoir l’organisation et la logistique de leurs salles d’opération. En introduisant un regard différent sur leurs pratiques, ils ont réduit leurs erreurs techniques et leurs erreurs de communication de 47%.

Il faut échouer pour réussir et récompenser les gens pour leurs échecs, comme le propose le prix de l’échec héroïque de Grey Advertising, récompensant des actes de créativité particulièrement risqués, à l’image de celui remis à Amanda Zolten, vice-présidente de Procter & Gamble, qui pour démontrer la qualité d’une litière pour chat, avait indiqué à d’importants clients qu’aucun d’entre eux ne l’avait remarqué la boite totalement inodore qui était restée sous la table durant leur réunion.


Enfin, pour innover, il faut désobéir. A Djakarta, l’armée est venue fermer le réseau créé par Onno Purbo, qui avait construit un réseau de communication local avec des antennes fabriquées avec des woks, parce qu’il était devenu si populaire, qu’il contrevenait aux intérêts des opérateurs locaux. L’innovation ne serait-elle rien d’autre qu’une rébellion ?

 

Hubert Guillaud
Dernière modification le lundi, 15 septembre 2014
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Hubert Guillaud, rédacteur en chef d’InternetActu.net, le média de laFondation internet nouvelle génération.