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NB : Ce billet n’est qu’une amorce de réflexion, une sorte de prise de note en ligne, ceux qui veulent argumenter et débattre sont les bienvenus :-)
La question de l’intérêt des mondes virtuels est souvent posée. Pourquoi intégrer un monde virtuel dans un dispositif d’apprentissage alors que de nombreuses autres solutions existent ? (plus souples, moins destabilisants en terme d’usage ...)

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La réponse n’est pas unique, elle est multiple et commence peut être par une question de vocabulaire. Le terme de monde virtuel est polysémique, à l’heure actuelle tout le monde revendique la part virtuelle de son monde pédagogique. De la sorte, Facebook est virtuel, twitter est virtuel, les serious game sont virtuels, les jeux en ligne de type MMPORG le sont aussi. Quand tout est virtuel plus rien ne l’est, nous abordons les rives du réel. L’équation est la suivante virtuel = numérique (dixit Marcello Vitali-Rosati in "circuler dans le virtuel"). Cette équation ne semble pas juste, en tout cas pour le domaine qui nous concerne il me semble préférable de parler d’activité d’immersion plutôt de d’instrumentation d’un monde virtuel.

Pour autant, il convient de qualifier ce lieu dans lequel nous menons nos expériences, nos travaux en s’affranchissant de cette trop encombrante terminologie de monde virtuel.

Essayons de déterminer la façon dont on travaille en instrumentant les objets numériques. Le modèle qui me semble dominant est celui du travail en réseau avec des acteurs distants, interagissant en mode synchrone (parfois asynchrone) dans une structure géographique éclatée.Les acteurs sont derrière leur écran et n’interagissent que par le truchement de l’information reçue et émise. On évacue dans ce schéma les enjeux spatiaux, corporels. L’individu est représenté par sa capacité à émettre du concept derrière son terminal. De façon encore brute je dirai que l’acteur interagissant est encore dans une forme d’extériorité numérique représentée par son ordinateur -

On vit largement dans le tryptique : Acteur - Ordinateur - information

jel-atelier-003-001-755b7Il serait peut être plus sage, plus juste de parler d’expérience immersive pour ce qui concerne notre champ d’étude. Elle semble nous pousser vers l’intériorité numérique. Les acteurs sont plongés dans un monde signifiant dans lequel ils circulent, ils s’immergent dans le savoir, ils co-construisent, le tout en mobilisant des sens. Pour l’instant même si cette sensorialité est encore réduite (l’odorat, les vibrations d’objets sont encore absents) elle est quand même plus prégnante que dans les dispositifs extériorisés. Le sens est perçu en instantané dans le lieu dédié à l’apprentissage

On passerait donc au schéma : Immersion - interaction - ordinateur

Dans une perspective d’amélioration de ma définition des mondes persistants (je n’ose plus dire virtuel) je propose l’élément suivant :

"un monde dans lequel les acteurs des dispositifs apprennent et enseignent en passant du paradigme de l’extériorisation numérique à celui de l’intériorisation"

... À SUIVRE
Dernière modification le mercredi, 11 novembre 2020
Moiraud Jean-Paul

Cherche à comprendre quels sont les enjeux des perturbations du temps et de l'espace dans les dispositifs de formation en ligne. J'observe comment nous allons passer du discours théorique sur les bienfaits des modes collaboratifs à l'usage réel. Entre collaboration sublimée et usages individualistes de pouvoir, quelle place pour le numérique ?
 
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