Nous sommes actuellement dans la phase de conclusion.
Des citoyens tirés au sort en sont chargés, réunis en 18 conférences régionales et différents logiciels ont aussi commencé à décrypter la masse des contributions des citoyens pour aboutir à des synthèses début avril.
Il faut exiger de ces opérateurs numériques, qui ne sont pas open source, toute la transparence sur les processus, indispensable à une restitution fidèle.
Quelques premiers constats s’imposent déjà : l’urgence climatique, la forte demande de service public, la revitalisation des territoires ruraux, le rétablissement de l’ISF, la baisse de la tva sur les produits de première nécessité, la reconnaissance du vote blanc, le fameux RIC… font l’objet d’un grand nombre de propositions.
Etait-il nécessaire de récolter et traiter une telle masse de données pour obtenir de telles conclusions ? Non peut-être mais il est bien que cela ait été dit et cette expression était un préalable indispensable aux prises de décisions attendues.
Pour autant le grand débat n’est, en lui-même, une réponse ni à la crise actuelle, ni à la demande de justice fiscale, ni à l’exigence d’avancées démocratiques, ni aux périls écologiques, ni au creusement des fractures sociales, économiques, territoriales, numériques mettant en péril notre vivre ensemble.
La réponse sera politique ou ne sera pas et avec trois exigences :
Le rétablissement d’une sécurité existentielle mise à mal par les inégalités de toutes sortes;
La reconstruction d’une confiance dans nos institutions démocratiques ;
La prise en compte des contraintes de la transition écologique.
Cette réponse passe par la recherche d’un consensus autour des questions prioritaires car il nous faut réinventer un projet commun permettant à chacun de retrouver sa place dans la société et c’est à l’aune de ces trois exigences que pourront être évaluées les décisions qui vont être annoncées bientôt. C’est encore au regard de ces trois exigences que pourront être acceptés un étalement des mesures dans le temps et les inévitables frustrations qui en découlent.
Dernière modification le samedi, 06 avril 2019L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de sauver la « chose publique », Res publica, au-delà de ceux qui la dirigent actuellement. La politique éducative devra en être concernée dans toutes ses dimensions.