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Depuis l'apparition par effraction du numérique dans notre environnement professionnel nous lisons des articles, nous organisons des colloques, mois débattons sur la place de la machine. Sont ce les machines qui sont centrales et qui doivent être l'entrée réflexives, sont ce leurs fonctionnalités ?

Scénarisons d'abord.

Identifions les fonctionnalités pédagogiques pour répondre aux besoins identifiés puis sélectionnons l'outil disent les uns. Explorons le nouvel outil, bidouillons, bricolons avec nos élèves, étudiants et stagiaires disent les autres puis nous en tirerons des conclusions.

Il est vrai que la puissance des technologies numériques s'est immiscée dans tous les compartiments de la formation (initiale et continue), dans le management et dans la vie sociale.

La transformation est telle qu'elle a stimulé des pans entiers de la recherche, qu'elle a interrogé les pédagogues dans leurs professionnalités (en enthousiasme ou en détestation), qu'elle a engagé les politiques à traduire ces changements en réglementations, en politiques à court moyen et long terme.

Nous vivons au quotidien une révolution technologique.

Les historiens, les sociologues analyseront ces conséquences dans un temps qui ne nous appartient pas, qui ne nous appartient plus.

La puissance du changement que nous vivons est inscrit dans notre quotidien professionnel, dans l'histoire des technologies que d'autres (probablement encore dans nos cours de récréations) auront à écrire.

Pour autant, face à ces modifications qui semblent nous avoir plongé dans une grande lessiveuse, il nous reste l'histoire qui nous permet de mettre en contexte l'effet des changements.

L’immixtion des technologies n'est pas un fait nouveau.

Les enseignants, comme toutes les composantes de la société, ont dû composer depuis longtemps avec les technologies. A la différence des autres composantes, j'ai le sentiment que le rapport Homme / Machine est conflictuel dans l'éducation. L'histoire des technologies, à défaut de nous donner des solutions, nous aide à commencer à dénouer cet écheveau. Deux camps semblent s'affronter depuis très longtemps, celui de la pensée pure et celui de la pensée instrumentée.

L'introduction de la machine générant assez généralement des tensions. La machine, dans cet affrontement permanent des anciens et des modernes, semble se poser à la fois comme un objet de progrès et comme un objet de régression.

J'ai essayé, dans le diaporama ci-dessous, de formaliser ces idées afin que je puisse (nous puissions ?) tenter de mieux (moins mal) imaginer mon (notre rapport) aux machines.

Oui le numérique est un objet technologique qui transforme le quotidien et Non la technologie perturbante et transformatrice n'est pas une nouveauté.

 

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 Jean-Paul Moiraud

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Dernière modification le mercredi, 08 mars 2017
Moiraud Jean-Paul

Cherche à comprendre quels sont les enjeux des perturbations du temps et de l'espace dans les dispositifs de formation en ligne. J'observe comment nous allons passer du discours théorique sur les bienfaits des modes collaboratifs à l'usage réel. Entre collaboration sublimée et usages individualistes de pouvoir, quelle place pour le numérique ?
 
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