Il s’agissait d’évoquer l’hybridation des cultures. Bien sûr, on a aussi évoqué l’hybridation des formes scolaires dont les épisodes récents de confinement ont généralisé la fréquence et la diversité. Bien sûr encore, on a évoqué celle des femmes et hommes qui mettent en œuvre la pédagogie. « Nous sommes tous des hybrides », a conclu le premier intervenant.
Dans mon intervention, illustrée de ce court diaporama, j’ai essayé, pour ma part, fort de l’observation que ce siècle est celui des approximations sémantiques, métonymies, synecdoques, anglicismes et barbarismes fleurissant et contribuant à obscurcir le débat, de m’éloigner de cette notion d’hybridation dont je sais, en tant que biologiste, qu’elle est souvent inopérante, les hybrides étant généralement stériles. Je termine en proposant de remplacer le mot d’« hybridation » par celui, plus élégant, de « métissage » qui prend toute sa dimension dans le lien numérique, contribuant à renforcer et enrichir le patrimoine génétique – et numérique.
Nous sommes toutes et tous des métisses et métis, nous sommes toutes et tous des bâtardes et bâtards
En éducation, le choix du métissage obligerait à interroger et reconsidérer la forme scolaire, le point de vue des champs disciplinaires sur l’interdisciplinarité et la transdisciplinarité, en termes d’objectifs, de compétences, de regards, de postures, pour enseigner à être et se comporter en société – remède au harcèlement –, éduquer aux médias, à l’information, à la citoyenneté, à la sexualité jusqu’à la pornographie…
Captation : François Detree
Accès à l'article et à la présentation sur le site : https://www.culture-numerique.fr/?p=8252
Michel Guillou @michelguillou
Nota bene : Nombre de mots de ce texte doivent, au masculin, être considérés comme neutres et non sexués.
Dernière modification le vendredi, 23 juin 2023