Inspirées des principes de Rudolf Steiner, fondateur de l’anthroposophie – anthropos, sophia, à la lettre « sagesse de l’homme » - les écoles Waldorf privilégient une compréhension sensible de notre monde et prétendent amener les élèves à une étude et une description du monde aussi claire et précise que celle du monde physique par les sciences. Concrètement, on y valorise le développement sensible, l’apprentissage par le corps et l’apprentissage par l’art remplace un rapport au monde médiatisé par l’ordinateur. La télévision y est aussi déconseillée...En somme, une pédagogie « slow-tech ».
Chose étonnante voire paradoxale, ces parents « surconnectés » justifient leur choix en évoquant le fait – peut-être isolé – que les fondateurs de Google, Amazon et Wikipédia proviennent de ce genre de pédagogies alternatives : Montessori. D’autres avancent le caractère de plus en plus intuitif des nouvelles technologies, prétendant par là que leurs enfants n’auront aucun mal à s’adapter aux nouveaux outils et à entrer dans l’ère du numérique.
De quoi s’agit-il au juste ? Que penser des arguments de ces parents d’élèves ? Le phénomène surprend et interroge : Y-a-t-il effectivement un rapport vertueux entre pédagogie alternative et nouvelles technologies ? S’agit-il au contraire d’un phénomène de mode ? Ce désir parental n’est-il pas l’expression d’un désir de distinction sociale ? Plus profondément, du désir d’un rapport au monde non médiatisé par l’écran ? D’une relation plus authentique au monde et aux autres ?
Remarque : information rapportée par Xavier de la Porte dans l’émission de France Culture "ce qui nous arrive sur la toile".
Article de Paul Langlacé, rédigé pour le blog Madmagz Éducation.
Dernière modification le samedi, 05 juillet 2014