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Refonder l’école de la République c’est aussi, précise la lettre d’information publiée par la Ministère, pour « assurer la réussite de tous les élèves », « donner aux enseignants, les moyens de s’acquitter de cette mission difficile : en les dotant, d’une formation de qualité ...

– initiale comme continue – qui les prépare aux nombreuses facettes de leurs futurs métiers ; en faisant évoluer leurs missions pour intégrer des tâches professionnelles nouvelles et qui doivent être reconnues ... ».

Pourtant, dès 1989 la loi d’orientation sur l’Education, dans son article 17 posait les bases de la création des IUFM - pour conduire « les actions de formation professionnelle initiale des personnels enseignants » et « participer à la formation continue de ces personnels et à la recherche en éducation ». Effectivement crées en 1991 ces Instituts seront assimilés à des écoles faisant partie des Universités en 2005.

Quel est le bilan après 20 années de fonctionnement ?

Regrouper les formations des enseignants du premier et du second degré était il un bon choix ?

En quoi a consisté et quel a été l’impact de la mastérisation mise en œuvre en 2010-2011 ?

Comment aujourd’hui fonctionnent les IUFM ?

A la veille de la création des Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education, il est nécessaire de faire le point sur l’histoire récente de la formation des enseignants et poser les bonnes questions pour appréhender les choix possibles et juger de ceux qui seront faits par le gouvernement et le Parlement.

Le professeur Philippe GIRARD, Directeur de l’IUFM d’Aquitaine a accepté dans cette longue interview d’aborder l’ensemble de ces sujets.

Il peut ainsi, après quelques rappels historiques, et de façon claire, évoquer les principes qui accompagnent les 22 propositions pour la formation initiale des enseignants, contenues dans la contribution de la Conférence des Directeurs d’IUFM, à la concertation Nationale sur la refondation de l’Ecole de la République.

http://www.cdiufm.fr/IMG/pdf/2012-0...

Quels doivent être les rôles respectifs de l’Etat et de l’Université ?

Faut il distinguer et comment, le recrutement et la formation professionnelle ?

Comment faire face aux besoins actuels dans un contexte peu attractif ?

Quelle place pour la recherche en Education ?

Comment donner à « la e-éducation la dimension qui doit être la sienne » ?

Le calendrier est d’ores et déjà fixé : Le rapport final a été remis au Ministre de l’Education Nationale et clôture ainsi trois mois de concertations.

Le Président de la République vient de présenter à la Sorbonne ses « priorités pour l’école ».

Il donne sur les ESPE quelques idées fortes : « Enseigner est un métier qui s’apprend..Etre enseignant, dit-il, c’est d’abord maîtriser sa propre discipline, mais le savoir pour être transmis exige du savoir-faire ». Les ESPE qui ouvriront à la rentrée scolaire 2013 seront donc construits autour de « l’idée de la professionnalisation ».

Le projet de loi sera déposé au Parlement et le vote interviendra avant la fin de l’année.

1ère partie : les IUFM ont 20 ans

2ème partie : quelle ESPE pour demain ?

Crédit photo P. DUCOEURJOLY Sud-Ouest 2011

Tran Claude

Agenais de naissance Claude TRAN a été professeur de Sciences Physiques en Lycée, chargé de cours en Ecole d’Ingénieur, Inspecteur pédagogique au Maroc, chef d’établissement en Algérie comme proviseur du lycée français d’Oran ; en Aquitaine il dirigera les lycées Maine de Biran de Bergerac, Charles Despiau de Mont de Marsan et Victor Louis de Talence. Il a été tour à tour auteur de manuels scolaires, cofondateur de l’Université Sénonaise pour Tous, président de Greta, membre du conseil d’administration de l’AROEVEN, responsable syndical au SNPDEN, formateur IUFM et MAFPEN, expert lycée numérique au Conseil Régional d’Aquitaine, puis administrateurà l'An@é, actuellement administrateur Inversons la classe, journaliste à ToutEduc, chroniqueur à Ludomag.