Car il associe intimement le développement des infrastructures ( les tuyaux ) et celui des usages. Les usages ne sauraient en effet se multiplier sans un déploiement généralisé du très haut débit et réciproquement, ce déploiement ne pourra être financé qu’avec un accroissement des usages.
Sous son impulsion, l’Auvergne devient en 2009 la première Région d’Europe intégralement couverte en haut débit. Un partenariat entre la Région, les Conseils généraux, les intercommunalités et France Télécom Orange a permis d’adopter un schéma directeur territorial de l’aménagement numérique pour définir les axes de l’intervention publique (Réseau d’initiative publique), en complément de l’action privée qui investit les agglomérations auvergnates. L’objectif est donc de couvrir en très haut débit d’ici 2025 l’ensemble du territoire auvergnat en équipant les trois quarts de la population en fibre optique et en proposant une solution pour que tous les foyers aient accès au très haut débit.
« Il ne faut laisser personne de côté dans le déploiement des infrastructures du Très Haut Débit et mieux encore sur les usages du THD » ajoute-t-il. Et les usages doivent se développer dans la e-administration, la e-santé, la e-éducation …
Car pour cet ancien Directeur de CIO, Inspecteur de l’Education Nationale, le numérique à l’école annonce une véritable « révolution pédagogique », qu’il faut accompagner.
De nombreux jeunes quittent le système éducatif sans qualification professionnelle, le numérique peut-il contribuer à régler ce problème ?
René SOUCHON souhaite mener des expériences dans ce domaine en direction de ces jeunes, par exemple dans le cadre des « emplois d’avenir », en s’appuyant sur leur « maîtrise du smartphone », ou en développant les « écoles de la 2ème chance »
« Le numérique constitue un potentiel extraordinaire pour faire évoluer les pratiques pédagogiques » dit-il. Après avoir déployé un Espace Numérique de Travail qui facilite les relations entre enseignants, parents, élèves, il s’agit de développer les usages pédagogiques en s’appuyant sur la mutualisation de ressources.
« Je n’aime pas le terme de manuel numérique qui est inadapté …. je préfère celui de ressources numériques » qui seront mutualisées et en nombre considérable, « qu’il faut développer, référencer et mettre à la disposition des enseignants qui doivent être formés à les utiliser ».
René SOUCHON, qui participe chaque année, à Aurillac, aux travaux de Ruralitic, l’Université d’été des Territoires Numériques, a bien voulu répondre aux questions de l’An@é.
Claude TRAN