A l’occasion de la visite des laboratoires de l’INRIA par les élèves qui suivent cette spécialité, accompagnés de leurs enseignants, Christophe BARNET nous a apporté quelques éclairages sur la situation de cet enseignement en Aquitaine .
Potentiellement ce sont 2/3 des élèves de Terminale S qui ont pu faire ce choix et cela s’est fait au détriment principalement des spécialités mathématique et sciences physiques. La spécialité est proposée dans au moins un lycée de chaque bassin de formation et les 450 élèves qui suivent cet enseignement sont enseignés dans une démarche de projet par des professeurs scientifiques qui ont reçu une formation spécifique.
Mais pourquoi aller à la rencontre des chercheurs de l’ INRIA installé sur le campus de Talence ?
Il s’agit de montrer aux élèves les possibilités qu’offre la recherche dans ce secteur d’avenir mais également de favoriser l’établissement de liens entre les enseignants des lycées et de l’Université dans le cadre de la réflexion sur la liaison bac -3, bac +3 menée par l’académie.
Ce pôle de recherche impliqué de nombreuses façons dans la conception des technologies qui sortent aujourd’hui sur le marché joue la carte du partenariat dans un écosystème particulièrement riche : CNRS, PRES de l’Université de Bordeaux, IMB, LaBri ..
Selon Michel COSNARD, PDG de l’INRIA, « la médecine numérique est une priorité de recherche de l’institut. Nous y consacrons des efforts croissants. Nos chercheurs contribuent à la modélisation et à la simulation fines des organes (foie, cœur ou cerveau), dont il est ainsi possible d’étudier le fonctionnement. Ils modélisent également des maladies, notamment les cancers, et développent des outils d’imagerie, d’aide au traitement ou au geste chirurgical, comme les outils d’assistance à l’opération de la cataracte. Inria s’implique également dans les systèmes de télémédecine pour le maintien à domicile des patients ou dans la mise au point de nouvelles générations d’appareils implantés, comme les pacemakers, qui ont donné lieu à des dépôts de brevets. »
On comprend alors l’intérêt qu’ont porté les lycéens venus à la rencontre des chercheurs, juste un peu plus âgés qu’eux, mais dont la proximité les a enchantés.
Christophe BARNET fait état d’autres partenariats en cours d’élaboration avec le rectorat qui vont dans ce sens .
Il faut rappeler que l’accroissement du nombre de jeunes scientifiques et le numérique constituent un vrai défi pour la France et l’Europe : il s’agit d’ un vrai gisement d’emplois et l’attrait pour nombre de jeunes ne se dément pas .
Mettre l’Éducation à l’heure du numérique constitue donc une impérieuse priorité. Il s’agit aussi de revoir les programmes du secondaire afin d’y intégrer enfin ces sciences du numérique qui font défaut depuis plus de 15 ans. La récente publication des nouveaux programmes des classes préparatoires aux grandes écoles qui font une place à l’enseignement de l’informatique va dans ce sens.
Un arrêté publié au Journal Officiel le 30 avril 2013 a en effet confirmé la nouvelle place faite à l’enseignement d’informatique dans les classes préparatoires scientifiques, discipline enseignée jusqu’à présent par des professeurs de mathématiques, physique ou chimie qui étaient bivalents. Ce changement va entraîner la création de postes de professeurs d’informatique en classes préparatoires, qui n’existaient pas jusqu’ici.
Claude TRAN
Christophe BARNET
Dernière modification le lundi, 10 novembre 2014