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L’An@é, l’Association Nationale des Acteurs de l’Ecole organise une série de débats ouverts à tous, où les protagonistes de l’éducation vont successivement prendre la parole pour exprimer,pouvoir exprimer leurs interrogations, leurs souhaits et leurs propositions.

Le premier débat a permis de donner la parole aux parents le mardi 23 octobre.

Le deuxième débat, mardi 27 novembre 2012, sur le thème « Paroles d’élèves et d’étudiants », s’est, comme le précédent, déroulé au Bar de la Marine à Bordeaux et a permis d’intégrer, dans la réflexion que nous menons, le regard de jeunes, lycéens et étudiants, vis à vis de l’Institution scolaire et de l’innovation éducative, soucieux de leur réussite sociale et professionnelle..

Les échanges étaient animés par Michelle Laurissergues, présidente de l’An@é en collaboration avec l’ado.tv ( www.lado.tv), la webtv des ados par et pour les ados, invitée à cette rencontre.

Un dîner convivial a donné à cette rencontre une dimension très chaleureuse.

Les jeunes ont besoin de s’exprimer, savent s’exprimer et leur point de vue doit être entendu ; mais affirme Camille 16 ans Langon : « Les médias d’aujourd’hui n’ont plus leur réelle liberté d’expression. La majorité des informations se borne au superficiel et au sensationnel. Le coté humain existe de moins en moins ou tout au moins n’a que peu d’importance. Je me sens prise en otage. Il manque selon moi un espace d’expression pour les jeunes ».

Au cœur du débat, de multiples questions :

L’école est-elle en adéquation avec les aspirations des élèves et des étudiants ?

Les cours ont-ils évolué ?

Intègrent-ils de nouveaux outils et en particulier les outils numériques ?

Quels sont les modes et outils de collaboration entre étudiants ?

Comment penser l’Ecole de demain ?

Paul est étudiant en Sciences Po à Bordeaux, en 5ème année. Il connaît bien l’Université pour s’être impliqué dans la mise en œuvre du projet de fusion des Universités Bordelaises et pour être intervenu lors des Assises territoriales et nationales de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Il fait deux propositions qu’il défend avec un argumentaire précis et enthousiaste :

1- L’Université doit généraliser la mise en ligne gratuite de ses ressources à destination de tous. Car « Le numérique existe on ne peut pas faire sans », et il s’agit de sa mission première : « apprendre à savoir ». Mais lui rétorque-t-on, « les MOOC sont ils la solution pour diffuser massivement la connaissance ? ».

2-L’Etat doit assurer « un droit pour tous à la formation, pari d’une société de la connaissance et pari sur l’avenir ? » Comment le mettre en œuvre ? Certes cela a un coût réel mais a-t-on calculé celui de ne pas l’avoir fait alors que d’autres pays, comme le Danemark, l’on réalisé ?

Et qui a dit que les jeunes manquaient d’idées ?

Claude TRAN

Tran Claude

Agenais de naissance Claude TRAN a été professeur de Sciences Physiques en Lycée, chargé de cours en Ecole d’Ingénieur, Inspecteur pédagogique au Maroc, chef d’établissement en Algérie comme proviseur du lycée français d’Oran ; en Aquitaine il dirigera les lycées Maine de Biran de Bergerac, Charles Despiau de Mont de Marsan et Victor Louis de Talence. Il a été tour à tour auteur de manuels scolaires, cofondateur de l’Université Sénonaise pour Tous, président de Greta, membre du conseil d’administration de l’AROEVEN, responsable syndical au SNPDEN, formateur IUFM et MAFPEN, expert lycée numérique au Conseil Régional d’Aquitaine, puis administrateurà l'An@é, actuellement administrateur Inversons la classe, journaliste à ToutEduc, chroniqueur à Ludomag.