Philippe Ajuelos, chef de la mission des achats, des ministères de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
"C’est important pour la direction au numérique et la mission des achats que je représente d’être présent aujourd’hui à l’évènement organisé par le Cluster Edtech de Bordeaux.
Tout d’abord, Cet évènement rassemble énormément de Edtech que nous n’avons jamais rencontrés malgré les 160 Edtech avec qui nous avons pu discuter depuis 1 an et ½.
Ensuite, c’est important d’être physiquement présent pour dire que les Edtech c’est aussi en province, c’est aussi d’autres façons d’imaginer l’éducation, d’autres outils, et de participer ensemble à une ambition commune qui est de proposer de nouveaux outils et une nouvelle pédagogie. "
Temporalité, transparence, diversification.
" La difficulté que l’on perçoit c’est que la temporalité pour une start up et la temporalité de décision du ministère différent. 6 mois pour une start up c’est potentiellement 6 mois encore de vie ou 6 mois où il n’ y a plus d’activité.
On essaie d’accompagner ces démarches en étant très transparent sur notre politique d’achat vis-à-vis des edtech.
Notre programmation sur les marchés, la veille stratégique, économique, que l’on fait à l’occasion de ces évènements permet aussi d’exprimer nos contraintes auprès des edtech, nos orientations, et aussi de récupérer de l’information de leur part notamment sur leurs contraintes ce qui permet de trouver des points de rencontres, où même de leur proposer de s’orienter vers d’autres sources de débouchés économiques.
La diversification c’est aussi une solution pour attendre des marchés. "
Un rôle de conseil
" On n’a pas vocation à s’immiscer dans la stratégie commerciale, éditoriale et financière d’une société.
Lorsqu’une société s’est focalisée sur un cycle, imaginé de l’étendre à d’autres cycles. Si l’entreprise a seulement une logique B to B on les invite à réfléchir à une logique Be to C et vice-versa.
L’idée est de leur permettre de comprendre l’écosystème dans lequel elles vont devoir s’engager : connaitre les différentes strates de décisions au niveau du ministère, des collectivités. C’est important d’avoir toutes ces infos.
C’est plus facile au niveau du ministère car nous sommes un guichet unique pour les Edtech. C’est beaucoup plus difficile au niveau des collectivités car chaque collectivité a son acheteur, les collèges et lycées sont autonomes.
On essaie d’éclaircir le paysage, de faire comprendre qu’il y a une foultitude d’acteurs et d’opportunités.
La Grande difficulté pour les nouvelles Edtech : se faire connaitre
" La méconnaissance de l’offre des éditeurs de ressources numériques limite :
- la liberté pédagogique des enseignants et de équipes pédagogiques
- la concurrence pour les acheteurs.
Nous essayons de pallier à ces difficultés en mettant en place de plateformes qui permettent de connaitre l’offre de ces ressources éditoriales comme Myriaé promue par l’opérateur Réseau Canopé et d’autres solutions via des portails publics (DANE) ou privé.
Tous ces moyens sont utilisés pour faire connaitre auprès de nos professeurs ces ressources. Pour la cellule des achats, il est important de récupérer un maximum d’informations pour identifier les acteurs de la filière Edtech."
Dernière modification le lundi, 26 septembre 2022