Précurseur dans le domaine et avant-gardiste pourrait-on dire, nous sommes partis à la rencontre de ces hommes et de ces femmes, des enseignants, des élèves, des chefs d’établissement, qui, 12 ans après, nous racontent leurs aventures du numérique.
Visions croisées de personnels de la collectivité, de l’éducation nationale et de ses représentants et points de vues des élèves sur cette opération d’envergure. Durant quatre épisodes, Ludovia Magazine vous fait entrer dans le monde du collège landais et de ses connexions diverses et variées…
Quoi de mieux pour débuter cette série que d’interroger l’homme qui est à l’origine de ce vaste chantier : Henri Emmanuelli, Président du Conseil Général des Landes et Député des Landes.
Les chiffres parlent…
Le Président du Conseil Général rappelle que le département a investi 52 millions d’euros dans l’opération. Depuis septembre 51 000 collégiens landais ont pu bénéficier d’un ordinateur portable en prêt pendant une ou deux années de leur scolarité. Cela représente par an, l’équipement d’environ 9 500 portables remis aux collégiens de classe de 4ème et de 3ème et leurs enseignants. Mais aussi 3000 équipements fixes qui ne sont pas à négliger.
« L’investissement en vidéoprojecteurs, TNI, le câblage dans les collèges, est aussi très important », ajoute t-il.
Des résultats dépendant de l’implication des équipes éducatives
Une enquête SOFRES avait été commandée fin 2008 (rendue publique à l’Université d’été de Ludovia édition 2009), par le Conseil Général afin de mesurer les usages induits par l’opération. 12 ans après ses débuts, Henri Emmanuelli avoue avoir toujours quelques difficultés à annoncer des résultats dans leur globalité.
« Nous pouvions dire, en regardant l’enquête SOFRES, que le verre était à moitié plein, à moitié vide (…) Cela dépend beaucoup de l’implication de l’éducation nationale, des inspecteurs d’académie, des principaux de collèges, (…). Dans certains collèges, il y a un noyau très actif, dans d’autres un peu moins (…) ».
Henri Emmanuelli regrette qu’il n’y ait pas eu de véritable politique nationale instituée par l’éducation nationale en matière d’introduction du numérique dans les écoles. Il avoue même s’être heurté, au départ, à l’éducation nationale dont certains refusaient l’arrivée et l’utilisation de ces outils en classe.
En 2001, répondant à une double volonté, réduire la fracture numérique d’une part et introduire cet outil dans la classe d’autre part, Henri Emmanuelli souligne que l’opération aurait nécessité une politique globale d’accompagnement des enseignants, en plus des formations initiales prodiguées par l’EN en 2002. Cela ne s’est pas produit et le Président en fait mention, notamment au travers du manque de ressources numériques pédagogiques.
De l’investissement « hors champ », dans les ressources numériques pédagogiques...
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