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A Cap Sciences et au  Hangar 14, à Bordeaux,  sur les quais du port de la Lune, nom familièrement donné au port de Bordeaux, se sont déroulées deux manifestations complémentaires : L’Université d’été des transitions, les 12 et 13 septembre : " La puissance de l’action au service du changement d’échelle et l’accélération des transitions positives ", organisée par la Fondation des transitions  www.les-transitions.org/université-d-été et  NOVAQ, Le Festival de l’innovation, les 13, 14 et 15 septembre : « Innover au service de l’humain » organisé par le Conseil Régional de la Nouvelle-Aquitaine (Bordeaux – Limoges – Poitiers) avec Le Monde www.novaq.fr

Conférences, démonstrations, pitchs, ateliers, tables rondes, mini-conférences d’inspiration, labs, controverses, remises de prix  et spectacles de drones se sont succédé(e)s en utilisant, en particulier, pour questions aux intervenant(e)s, le Smartphone que l’on soit sur place où devant ordinateurs et écrans hors Bordeaux. La technologie numérique est bien présente pour le partage des savoirs.

" L’Université du Futur "

Elle s’impose pour penser la révolution numérique pour se préparer au futur, à l’image de ce qui existe aux États-Unis, en Angleterre ou en Allemagne.  C’est un outil d’anticipation et de réflexion sur la révolution numérique, et ses conséquences vertigineuses sur l’ensemble de la société. Dans le contexte d’accélération technologique sans précédent que nous connaissons, l’innovation est plus que jamais au cœur des politiques régionales. Une bonne politique ne se contente plus de gérer le présent, elle doit anticiper l’avenir pour préserver ses leaderships et en créer de nouveaux.

https://u-futur.org/universite-du-futur/

Une vidéo de l’Université du Futur permet d’intégrer les évolutions de notre civilisation par rapport aux inventions techniques 

 

https://www.youtube.com/watch?v=3NbrIWYhhHQ

A l’université d’été des transitions

 

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Après avoir initié et accompagné des sujets comme la communication responsable, la question des contributions du numérique au développement durable, l’aménagement numérique et durable des territoires, les tiers lieux, les tutos du développement durable, l’association mute pour devenir une fondation reconnue d’utilité publique au service des transitions positives.

L’université de la communication pour le développement durable devient l’Université d’été des transitions. Elle a eu lieu à Bordeaux les 12 et 13 septembre 2018.

Successivement les intervenant(e)s  se dotent d’arguments pour anticiper les lendemains à prévoir.

  • S’engager sans avoir peur dans la transition numérique.
  • Impliquer le monde de l’entreprise
  • Organiser les tiers lieux, les lieux de rencontre en autant d’espaces de partage de l’intelligence pour attirer les « talents ».

Les synergies s’opposent aux verticalités.

Evaluer, mesurer et rapporter permet d’observer l’immatérialité  de notre société et la prise en compte des " données " est aujourd’hui au cœur des interrogations de notre société numérique. Il faut savoir " mesurer " pour anticiper l’avenir. Et prendre le temps d’expliciter pour l’ensemble de la population.

98 indicateurs permettent, selon l’INSEE, de comprendre le développement durable. Il faut donc faire de la pédagogie !

Les révolutions à venir se feront d’une façon " circulaire " et non plus seulement d’une façon " linéaire ". Les nouvelles générations y sont sensibles.

Changer les comportements, implique de savoir QUI peut les piloter ?

Des réflexions entre l’approche administrative et la vision « girondine ». Ne pas oublier la parole de Jacques Ellul en 1933 : " Penser global, agir local ".

Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental de Gironde met en avant les transitions territoriales en articulant le respect de l’environnement par la sensibilisation de l’ensemble des partenaires et des habitant(e)s et en mettant en valeur les actions menées, en même temps pour les populations du rural, de l’agglomération de Bordeaux et des rivages de l’océan. (Aide au covoiturage, bus numérique, médiation numérique, circuits courts dans les collèges, insertion professionnelle, chauffage via les ordinateurs,…) Il intègre la créativité citoyenne.

Philippe Lemoine, Président de la FING, et auteur de " Une révolution sans les français ? "  interroge sur les façons différentes d’aborder le monde numérique.

Au milieu des bouleversements du tsunami numérique où nous vivons, le monde a besoin de nouveaux repères. Et une question improbable surgit : la France peut-elle prendre la tête de ceux qui vont défricher l’horizon ? C’est que l’élection surprise d’Emmanuel Macron en mai 2017 a changé la donne. Ce nouveau président est jeune, dynamique, ambitieux, il s’est fait élire sur le thème de la révolution… Et pourtant, est-il si moderne que cela ? Est-il capable de réaliser que les personnes sont en avance sur les pouvoirs ?

Gilles Berhault, www.gillesberhault.com organisateur de l’Université des transitions anime un atelier à NOVAQ autour " Innovation et transitions "

Il raconte comment sa fille lui a dit : « Papa, je suis contente de n’être pas née avant le numérique » Elle a 11 ans !

Les intervenants interrogent sur le  monde qui va exister, le temps des possibles la logique des partenariats et la réinvention de l’espace sans oublier de ne pas segmenter le social. Une transition réussie implique le renforcement des capacités, l’intégration des technologies (IA – Data), rendre accessible les choses de la vie, gérer les financements et la temporalité.

Eric Tardy, Gérant de l'entreprise SET-EVENT SET-EVENT présente des vidéos en réalité virtuelle, augmentée qui permettent de se rendre compte des réalités des animaux à travers le monde : www.immersion.fr  Réalité virtuelle, réalité augmentée, réalité mixte et technologies collaboratives (logiciels, tables et écrans tactiles) pour les professionnels.

Des expériences pour produire des vins bio sont aussi présentées Château Marquis de Termes à Margaux pour produire des vins bio avec des outils de vinification nouveaux.

Une conclusion de cet atelier : il est ESSENTIEL de sensibiliser les jeunes, de ne pas oublier les enjeux sociétaux et mettre l’éducation au centre de la société pour la réussite des transitions.

Le bilan de ces 2 journées d’Université d’été des Transitions, à @capsciences, autour de la puissance d’agir @GillesBerhault#LesTransitions

https://twitter.com/i/status/1040253436632203264

NOVAQ, Le Festival de l’innovation, les 13, 14 et 15 septembre : " Innover au service de l’humain "

 

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NOVAQ a réuni des centaines de personnes, tant dans les ateliers que les conférences et espaces de démonstrations.

Alain Rousset, Président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, en ouvrant la manifestation, fête de l’innovation, insiste sur les aspects humains de l’innovation qu’il ne faut jamais oublier, sur la nécessité de répondre aux paradoxes du court Et long terme, de ne pas oublier le recherche de sens (en particulier avec les startups) let assumer le ruissellement des nouveautés. La création d’une " Université populaire de l’innovation " est importante.

Pour doubler les emplois, il faut décloisonner l’aménagement du territoire, l’éducation et l’orientation professionnelle. Par exemple les transitions alimentaires et l’accompagnement des agriculteurs est a prendre en compte, comme le fait déjà le Conseil régional.

"Sud Ouest " à Alain Rousset :  Pourquoi avez-vous choisi de créer un «festival de l’innovation» ?

Alain Rousset :

Car, aujourd’hui, l’intelligence artificielle révolutionne notre quotidien et la numérisation bouleverse notre société et le monde des entreprises. De profonds changements, que le Conseil régional, qui a fait de l’innovation l’une de ses premières priorités, doit expliciter au grand public, tout en aidant les sociétés du territoire à réussir leur transformation. Pendant trois jours, au Hangar 14 à Bordeaux, nous allons réunir 2 000 entreprises et 120 laboratoires qui vont «diffuser» leur discours sur l’innovation.

Mais, à l’image des débats autour de l’intelligence artificielle, ce sont des mutations qui suscitent beaucoup d’inquiétude.

Des emplois vont être détruits, mais d’autres seront créés. Quoi qu’il en soit, il faut être en phase avec ces révolutions. Peut-on refuser, par exemple, que dans la santé, les diagnostics soient améliorés grâce au numérique ? Ceci étant, il faut veiller à la manière dont les données médicales vont être transmises, pour éviter tout piratage informatique, mais aussi à qui elles le seront. Ces innovations posent des problèmes éthiques et d’acculturation. Plus de 20% de la population maîtrise mal les nouvelles technologies digitales.

Dans quels secteurs porteurs la Région peut-elle devenir leader demain?

Nous avons choisi d’aborder trois grandes aventures, où nous avons de nombreux atouts, lors de Novaq : l’océan, la croissance «bleue», le cerveau (la région est en pointe avec le centre d’excellence sur les neurosciences Neurocampus) et l’espace (la région a trois sites d’Ariane group sur son territoire). À cela, il faut ajouter une révolution économique importante: la sortie des pesticides dans l’agriculture. La région, qui est la première d’Europe dans l’agroalimentaire, peut être pilote. Nous avons déjà lancé un appel à projets en ce sens il y a plus d’un an pour réduire considérablement l’utilisation de produits phytosanitaires et proposer des alternatives.

Justement, l’autre grand défi auquel l’économie doit s’adapter, c’est le réchauffement climatique…

C’est pourquoi nous nous sommes dotés d’un Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Une première, parmi les régions françaises. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Il faut aider les agriculteurs à faire face à ce défi, qui est économique, écologique et humain. En Europe, nous importons déjà trop de produits agricoles. Le politique doit avoir cette capacité à agir sur l’avenir, sauf que ces trente dernières années, il a peu anticipé, notamment sur les problèmes énergétiques. Demain, nous n’avons pas le droit de passer à côté de l’hydrogène. La clé pour réussir, c’est de décloisonner, de rapprocher entreprises et laboratoires, de décentraliser et humaniser au maximum l’accompagnement politique.

Propos recueillis par Nicolas César

Retrouver l'ensemble des vidéos

 Nouvelle Aquitaine | NOVAQ 2018 | Festival de l’Innovation

Ces deux événements  traitant tant des techniques futures que des évolutions sociétales n'ont pas oublié la place de chacun dans notre société actuelle. A suivre donc, avec attention !

Marcel Desvergne

Dernière modification le mercredi, 26 décembre 2018
Desvergne Marcel

Vice-président de l’An@é, responsable associatif accompagnant le développement numérique. Directeur du CREPAC d'Aquitaine,  Délégué général du Réseau international des universités d'été de la communication de 1980 à 2004, Délégué général du CI’NUM -Entretiens des civilisations numériques de 2005 à 2007, Président d’Aquitaine Europe Communication jusqu’en 2012. Président ALIMSO jusqu’en 2017, Secrétaire général de l’Institut du Goût de la Nouvelle-Aquitaine.