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A la mi-temps d’un cycle de 3 ans pour le Grand Barouf Numérique (2017 – 2019), dont l'édition 2018, titrée "Être, Savoir et Devenir", se termine et a porté sur l'éducation et les savoirs numériques, avec  une participation  prospective, organisé comme une “assemblée parlementaire”, où les “participants-députés” étaient réunis pour examiner et amender un projet de loi numérique d’anticipation avec 4 mesures du projet de loi numérique 2022 "Etre, Savoir et Devenir", je peux dire que je suis plus intelligent, que j’y ai intégré des approches stratégiques et que LE politique a de nombreuses suggestions de travail. Merci aux concepteurs et organisateurs.

L’organisation entre débats, auditions, expériences, commissions, fishbowl, questions citoyennes, projections débat et l’utilisation des locaux de la CCI : place publique, hall principal, salons, auditorium a permis un partage assumé de la richesse du contenu, même si peu de politiques étaient présents.

Les résultats des votes de l'Assemblée citoyenne ?

Mesure n°1 :  Une intelligence artificielle pour prédire la formation et l'emploi : Adoptée !

Mesure n°2 : Des brouilleurs d'onde pour canaliser l'attention et l'information : Refusée !

Mesure n°3 : Un " crédit citoyen numérique " pour évaluer les aptitudes sociales : Refusée !

Mesure n°4 : Des robots sociaux pour automatiser l'apprentissage : Adoptée

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ETRE :

Nous avons pris acte que tout individu de notre société est un citoyen numérique mobile, quelque que soit son âge. Si on y intègre tous les animaux, tous nos lieux de vie connectés (voiture, maison,...) nous sommes bien des " êtres augmentés " comme l’indiquait encore avant-hier Joël de Rosnay, au Carn@val numérique de l’An@é.

Si nous observons depuis hier les participantes et participants du Grand Barouf Numérique, ils téléphonent, prennent des photos, utilisent l’ensemble des réseaux sociaux via leur doudous numériques (smartphones).  Pas de " brouilleurs", pas de " crédit citoyen " comme le précise les résultats des votes de ces deux jours après débats, commissions et auditions,  nous sommes bien des actrices et acteurs responsables de notre société numérique mondiale. En effet cette société est bien connectée et si, dans les échanges, plusieurs personnes ont cité la France, l’Europe et les Etats Unis, il ne faut pas oublier la Chine, l’Inde et l’Afrique.

SAVOIR :

Dans les propositions faites depuis hier, tout est à prendre en compte, tout fait "savoir", tant les propositions des structures privées que publiques, même si la parole des structures privées fût plus présente. TOUT est base du Savoir. Au fil des rencontres l’Intelligence Artificielle et la robotisation sont arrivées au centre des débats et à en croire les votes de cette assemblée, plein d'usages se profilent... Au fond nous sommes TOUS acteurs de notre future société, sans oublier les enjeux économiques, idéologiques et politiques.

DEVENIR :

Certes le jeu était de penser une loi en 2022, mais il ne faut absolument pas oublier qu’il nous faut surtout anticiper. Des  paroles de plus jeunes ont été peu entendues. Il ne faut jamais oublier que notre futur exige justement que toutes et tous s’impliquent. Même si je pense que le transhumanisme n’est pas une solution, il ne faut jamais oublier que nous devons nous prendre en charge et rester maitre de notre futur, dans une démocratie complexe à mettre en oeuvre, dans des interactions multiples entre les humains, même et surtout si nous sommes à présent, " augmentés ".

Dernière modification le mercredi, 09 mai 2018
Desvergne Marcel

Vice-président de l’An@é, responsable associatif accompagnant le développement numérique. Directeur du CREPAC d'Aquitaine,  Délégué général du Réseau international des universités d'été de la communication de 1980 à 2004, Délégué général du CI’NUM -Entretiens des civilisations numériques de 2005 à 2007, Président d’Aquitaine Europe Communication jusqu’en 2012. Président ALIMSO jusqu’en 2017, Secrétaire général de l’Institut du Goût de la Nouvelle-Aquitaine.