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Les 8 et 9 septembre, dans la cité médiévale de Saint-Bertrand-de-Comminges une curieuse édition «  The Village », a été organisée par La Tribune, le Comptoir de l’Innovation INCO et la région Occitanie. Cet  événement était  inédit. 100 personnalités étaient invitées à échanger sur l’économie sociale et solidaire avec une formule déconcertante,  dépaysante et originale.

L’ambition de réconcilier villages et métropoles

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"On ne peut pas réfléchir aux problèmes du monde entier si l'on reste dans un entre soi, au sein des métropoles, explique Nicolas Hazard, élu 'Young Global Leader' en 2015 et fondateur d'INCO. The Village va créer un lien entre les grandes villes mondialisées et les zones rurales. J'aimerais que cette expérience soit une boussole vers une planète durable, où les territoires conservent leur identité tout en profitant des bienfaits des dernières technologies et de la mondialisation".

 

On était tout de même un peu dans l’entre soi…Ceux qui étaient invités et non connus dans le cercle des « élus » à ce rassemblement étaient un peu perdus et ont mis un peu de temps parfois à découvrir les codes…Les habitants, et en cela c’était original et fort sympathique étaient impliqués pour accueillir, orienter, conduire, proposer gites et couverts…Les participants ont pu également faire la rencontre d'un berger, participer à des fouilles ou encore assister à un concert d'orgues, cors de chasse et chants grégoriens en compagnie des Commingeois.

 

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Les habitants de Saint-Bertrand de Comminges ont pris la pose pour Inside Out Project et The Village (Crédits : Joël Estrade / Inside Out Project)

Un village impliqué, une mobilisation d’acteurs pour un monde durable

En fait lors des discours d’ouverture on a pu découvrir les liens forts entre les élus, les habitants et certains chefs d’entreprises ou journalistes…Ils ont, au départ de manière amicale et fortuite, conçu le projet d’aider à la sauvegarde de ce patrimoine exceptionnel, avec l’investissement financier de  décideurs, et su créer une rencontre singulière mêlant culture, danse, convivialité avec réflexions sur la société globale, locale,  « glocale » autour de différents thèmes, table ronde et workshops ( d’une durée de 2 heures) avec des changemakers. Invitée à ce titre j’en accepte le jeu et vais essayer de  porter la parole de l’An@é, nos réflexions sur ces sujets qui depuis 20 ans proposent de changer les modèles…

Les ateliers créatifs - ou « workshops » -

  • L'Agriculture demain : rapprocher producteurs et consommateurs
  • Disruptions énergétiques
  • Education et égalité des chances
  • Cinq femmes qui changent le monde

Comme l’affirme Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée :

« Changer le monde, c'est aussi changer le regard que l'on porte sur le monde, sur l'autre. C'est un effort collectif qu'il nous faut désormais engager. La mobilisation doit être générale, et les entreprises, les associations comme l'ensemble des citoyens ont leur rôle à jouer pour imaginer les solutions de demain. Si l'effort est partagé, la réussite le sera tout autant".

http://toulouse.latribune.fr/evenements/2017-09-04/tribune-re-connecter-innovation-et-territoires-pour-construire-un-monde-partage-749002.html

Education : Comment changer le monde ?

Le thème « Education et égalité des chances », un bien beau sujet, qui agite bien des réflexions depuis de nombreuses années, laissait aux intervenants et aux participants, issus de différents secteurs  économiques, associatifs, institutionnels, le plaisir de découvrir des expériences, des actions, des points de vue, croiser quelques « fondamentaux » mais bien peu de chances de proposer des solutions ...en 2 heures.

En effet, chacun a une conception de l’éducation, idéologique et  personnelle, liée à sa culture, à son vécu, son ressenti, son expérience professionnelle ou celle de parent…

Pour ma part, rien ne peut changer si on n'ancre pas la réflexion dans un écosystème numérique.

Les enjeux d’aujourd’hui sont de l’ordre des civilisations à l’échelle mondiale, des défis climatiques, des défis liés au numérique. Et cela change totalement la donne.

  • —Comment garder la maitrise ? Créer une humanité numérique ?
  • —Comment considérer les mobilités ? Les migrations, les flux, les circulations, les énergies
  • —Comment créer de la réelle connectivité,  éviter les superpositions de méthode en insufflant juste un peu de numérique ? Il s’agit d’un changement total de paradigme à mettre en œuvre.
  • —Comment expliquer,  communiquer,  former, transformer, accompagner ?
  • —Comment utiliser les données à des fins d’aide et d’individualisation ?
  • Quels apprentissages devons-nous privilégier ? mémoire, logique,  esprit critique,  respect d’autrui, langages, adaptabilité… sont des concepts à redéfinir à l’ère du numérique

Le numérique entraine un changement de paradigme : le numérique est un écosystème, un environnement dans lequel nous sommes.

  • Il implique une interdépendance entre les différents secteurs de la société, et en ce qui concerne l'éducation,  économie, politique, évolutions sociétales, recherche, éducation/culture.
  • La  mutation des savoirs en « savoirs augmentés », l’évolution des métiers, les  mobilités, l’évolution des temps et des espaces éducatifs, sont autant de facteurs qui modifient la donne.
  • Le continuum informationnel, l’accès continu aux savoirs souvent informels, l’effet communications et rivalités des médias, les fake news et la cybercriminalité imposent l’accompagnement de chacun vers des échanges en réseaux vertueux, un travail dans la transdisciplinarité, l’horizontalité,  l’intergénérationnel, la modification des gouvernances …une coéducation, et une formation tout au long de la vie.

Alors oui, faire du rural ou de l’urbain des territoires apprenants,  faire en sorte que les plus éloignés de ces questions soient accompagnés dans le secteur administratif, privé, professionnel,  dans tous les actes de leur vie, dans tous les espaces,  oui c’est l’affaire de tous mais la mise en oeuvre en est à ses balbutiements…Il faudra là aussi avoir une vision « glocale » !

—Alors, oui, à l’échelle des territoires géographiques, administratifs, humains, les politiques éducatives se doivent d'inclure toutes les communautés éducatives et réinventer le monde !

Donc nous pouvons poursuivre ces rencontres, participer, proposer… Nous avons de très nombreuses initiatives à partager pour co-contruire demain avec confiance, initiative, créativité, et intelligence collective !

Michelle Laurissergues

http://toulouse.latribune.fr/evenements/conferences-debats/2017-07-06/the-village-80-personnalites-du-monde-se-retrouvent-a-saint-bertrand-de-comminges-743111.html

Dernière modification le jeudi, 26 septembre 2024
Laurissergues Michelle

Fondatrice et présidente d'honneur de l’An@é, co-fondatrice d'Educavox et responsable éditoriale.