Venus de Suisse, de Belgique et de plusieurs régions de France dialogues, interventions, suggestions, mises en perspectives se sont succédées durant cette manifestation « augmentée » grâce aux réactions échangées sur les réseaux sociaux, aux interviews et à la captation vidéo au fil des interventions et des ateliers abordant les valeurs de la République confrontées au développement du numérique.
Les premiers échanges sur les enjeux sociétaux et démocratiques de notre société mobile et contactée ont été suivis de la prise de paroles de Françoise Cartron, sénatrice de la Gironde, rapporteure de la loi d’orientation et de programmation de la refondation de l’école.
Le numérique gagne
En effet, personne ne contexte cette situation d’un écosystème mondial s’intégrant, dans toutes les couches de la population – même si bien évidemment des fractures existent toujours – et particulièrement dans la sphère éducative. Etat, entreprises, école, familles, lieux du travail, médias, universités,... toutes les dimensions de la société sont autant d’acteurs actifs. Les dimensions politiques ont été plusieurs fois abordées, dépassant les situations spécifiques des dernières élections. De la même façon les questions relatives à la complexité de la hiérarchie des instances éducatives ont été cités, souvent comme une difficulté à résoudre.
La liberté à conquérir
La comparaison entre l’affirmation que l’élève est au centre du système scolaire comme le citoyen est au centre du numérique est pertinent. Bien au-delà de la technique il s’agit bien d’intégrer la personne et ses comportements comme moteur des transformations en cours. Il est intéressant de reprendre les propos tenus : il faut oser se libérer, se permettre de désobéir, conquérir sa liberté, appeler à la subversion, remettre en cause les postures, sans nostalgie, et proposer et non se bloquer face aux nouvelles situations crées par le développement de notre société numérique. Evaluer, former, éduquer doit s’appuyer sur les libertés qu’offrent le numérique.
L’égalité, moteur des transformations sociales
Rappelant que le numérique, certes outils et techniques, est avant tout une matrice sociale et humaine, souvent reliant ses fractures avec les fractures sociales, ce débat a mis en valeur les multiples propositions pédagogiques permettant de créer et même de recréer du lien, des relais, des passerelles nécessaires aux égalités des multiples acteurs de l’éducation. Evaluation, compétences, nouvelles pratiques, formation hybride, besoin d’ « horizontalité » face à la « verticalité » dénoncée par beaucoup d’intervenants, retour du manuel, nécessité d’ouverture des lieux d’éducation reflètent les propositions exprimées. Freinet fût souvent cité !
La fraternité cœur de l’accompagnement de l’action
Entre isolement et solidarité numérique, le débat a montré l’absolue nécessité de développer les relations, les communautés de partage et l’impérieuse stratégie d’articulation cohérente entre l’école, le tiers secteur, en particulier les associations dans les villes devenues « intelligentes » par leur intégration des outils et comportements en relation avec les technologies de la relation.Espaces communautaires, Fablabs, incubateur, horizontalité, sérendipité, inclusion sociale, intégration de la complexité, « ouverture » des lieux et espaces fermés permettent de penser et d’agir pour notre société qui évolue rapidement.Il a été suggéré de « penser autrement », avec confiance dans nos avenirs si nous voulons faire référence et nous appuyer sur les valeurs de la République : Liberté, Egalité et Fraternité.
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Dernière modification le dimanche, 25 août 2024