L'univers numérique est intégré chez eux sans problème même si en fait, l’absence de problématique peut parfois poser question justement parce que la liberté n'a pas de limite.
Ces univers, ce sont les espaces numériques qu’ils connaissent très bien, les plateformes, les jeux en ligne, l'utilisation des réseaux sociaux, Snapchat, telegram, Linkedin que nous utilisons est très peu cité ! WhatsApp est un peu hybride mais n’est pas forcément le réseau d'utilisation premier. Quant à l’utilisation de ChatGPT, pas de souci, ils utilisent les outils mis à disposition pour créer leurs documents de présentation, pour communiquer, créer, avoir des animations,des aides…ou des idées.
Qu'est-ce qu'ils aiment dans ces univers ?
Ils aiment beaucoup être suivis et être « likés », aller sur des applis qu’ils choisissent donc ils ont un peu la technique pour les installer, les appréhender, être compétents. Cette compétence technique peut être une prise de pouvoir sur quelqu’un …
On se pose des questions : exister sur les réseaux, c’est exister et si je suis « ghosté », je n’existe plus…
Ils sont dans la même temporalité, ils ont une facilité à mettre en ligne leur vie et ils ne se s'inquiètent généralement pas des traces qu’ils laissent dans l'espace numérique. Ils aiment les « stories » et les partagent. On poste une photo, on l'enlève, peu importe…
Pourtant... On fait des photos partout, dans un restaurant, dans un bar et il y a toujours des gens en fond. On pourrait prendre notre visage avec l'intelligence artificielle on peut faire beaucoup de choses à partir de nos photos. Il y a effectivement une d'éducation à faire sur la trace numérique.
C'est une opportunité sans précédent pour eux, permettre de partager des expériences avoir la possibilité de se connecter en temps réel, créer des relations et avoir plusieurs identités.
Qu'est-ce qu'on donne à voir aux autres de nous ?
On est sans cesse contacté par un type de média qui façonnent complètement l'identité de la personne, ce qui relève des normes, des idéaux physiques qui sont quelquefois non réalisables. Etre dans des communautés c'est partager un peu les mêmes idées et cela peut conduire parfois à briser l’estime de soi, amener au cyber harcèlement, ou aller jusqu'au jusqu'au complotisme …
Dans le code de l'éducation, il y a des objectifs, les connaissances et la formation du citoyen. Il faudra arriver à la formation du citoyen dans un monde numérique, c'est-à-dire dans ce monde qui n'existait pas avant. Il faut un pôle politique et juridique, fort comme on l'a fait pour le harcèlement avec la loi du 2 mars. Cette appartenance des jeunes dans le monde numérique peut nous aider à décliner ensuite vous l'avez tous dit et superbement bien, des expériences de terrain. L’esprit critique c'est quand même la base de tout, l'égalité fille garçon, la laïcité, l'égalité, la fraternité et les libertés.
Dans le cadre des démarches de projet d'éducation aux médias et à l'information, on dispose d’outils. Les élèves peuvent s'emparer d'un journal numérique à l'école et se poser ainsi toutes les questions qui ont été parfaitement traitées sur le questionnement de l’information, comment la trouver, comment la traiter, comment la vérifier, comment la diffuser, à quelle cible elle s'adresse, travail qui commence à être bien mis en place au collège et qui se poursuit au lycée.
Dans la continuité se trouvent les parents d'élèves qui sont difficiles à mobiliser mais qui au travers des élèves et des discours peuvent peut-être, faire des cafés des parents. Nous pouvons aussi élaborer une charte partagée dans le règlement intérieur et validée au niveau académique avec les droits, les obligations...