Une démarche illustrant notre monde d'aujourd'hui.
Il est intéressant de saisir la démarche " pédagogique" de ce débat regroupant sur 1 heure 30, 10 intervenants en trois séquences consécutives avec comme grand témoin, Bernard Claverie, professeur des universités à l’Institut polytechnique de Bordeaux, directeur de l’Ecole nationale supérieure de cognitique. Cette rencontre a mêlé, avec équilibre, les interventions des intervenants présents sur la scène du Rocher de Palmer, les projections de "paroles" de personnalités témoins du monde sur grand écran et la restitution des questions de la salle et de participants extérieurs écoutant les échanges via les réseaux sociaux, par Emanuel Davidenkoff.
Parler de notre avenir en utilisant les outils déjà existants est une réponse judicieuse aux interrogations posées aux intervenants.
Une complémentarité d’intervenantes et d’intervenants.
Les intervenantes et intervenantes étaient tous des acteurs et actrices impliquées dans la transformation de notre société. Il s’agissait de :
- Patrick Blanco, chef de service d’immunologie et immunogénétique, CHU Bordeaux,
- Patrick Cohen, Directeur Académiques des Services de l’Education Nationale de Gironde,
- Thomas Froelicher, directeur général de Kedge,
- Christian Germain, professeur d’informatique et chercheur, Bordeaux Sciences Agro,
- Mary Ann de Lares Norris, vice-présidente Europe-Moyen-Orient-Afrique de Oblong Industrie,
- Stéphanie Laporte, directrice de l’agence Otta,
- Olivier Le Deuff, maitre de conférences Université Bordeaux Montaigne,
- David Mouton, directeur technique de Happy Technologies,
- Thomas Pradeu, chercheur en philosophie de la médecine, CNRS et Université de Bordeaux,
- Juliette Roubaud, growth project manager, Blablacar.
Pour chaque séquence animée par Laure Belot quatre temps se sont succédés pour les intervenants : d'abord leur parcours professionnel, puis leur analyse, ensuite leurs réponses aux questions et enfin leurs conseils.
Parler de notre monde de demain, en utilisant les outils existants d’aujourd’hui (SMS, Réseaux sociaux, vidéo, son, ...) est une démarche qui peut répondre aux interrogations posées aux intervenants.
Une société des robots était bien esquissée.
Devons-nous avoir peur ?
Le concept du " Carn@val numérique numérique " organisé par l’An@é et prévu le 18 mars prochain à la Cité des sciences à Paris intègre également les craintes avec : " Même pas peur ! ". A noter donc que la majorité des messages des intervenants de O21 Le Monde est " N’ayons pas peur ".
Oui la société et la culture numérique s’accélère, mais on peut en rester maitre si on s’organise autour d’une série de complémentarités de démarches professionnelles. Tous les métiers seront transformés, pas nécessairement supprimés. On pourra même « aimer » les robots qui nous soignerons.
Il fut fait de nombreuses fois allusion aux robots et plusieurs questions portèrent sur l’inquiétude qu’ils représentent pour les métiers de demain. Il fût globalement exprimé la réalité des évolutions des métiers compte-tenu du développement de la robotisation de la société, même s’ils risquent d’être des auxiliaires plus que des remplaçants. Plusieurs intervenantes ont mis en avant l’implication nécessaire des filles et femmes dans tous les secteurs de la société.
L’homme et la femme « augmentés » seront cependant une réalité !
Des conseils avisés
Ces conseils sont révélateurs de professionnels avides de rester toujours responsables de leur parcours professionnels et de leur vie de demain:
- Nécessité d’intégrer les processus d’hybridation, réalité et virtualité dans notre société apprenante.
- Se consacrer sur les fondamentaux, valeurs, équilibres sociétaux et mondiaux permettant ainsi de construire une vie positive.
- Etre prêt à changer de métiers dans la vie et donc « oser » la société future.
- Intégrer les liens trans-générationnels.
- Ne pas avoir peur de l’intelligence artificielle qui n’est qu’un outil " dont nous en ferons que ce nous en ferons ".
- La transversalité dans notre société est une valeur incontournable.
- Avoir une approche « ouverte » de son avenir, s’engager rapidement sur son projet professionnel, voyager et découvrir en particulier ce qui s’organise au-delà de l’Europe.
- Etre vigilant, avoir un besoin de curiosité, être ouvert sur toutes les possibilités offertes pour rester maître de la société numérique.
- S’organiser sur une continuité, se transformer et non jouer la rupture.
- Se donner les moyens de collaborer avec celles et ceux qui organisent le monde de demain.
- Intégrer à la fois les informations, les données et leur gestion raisonnée.
En fait, la société numérique s' organise par des personnes portées par des valeurs humanistes et qui lient la curiosité, la prise de risque, le courage, le plaisir, la passion. Ils expérimentent les technologies et les adaptent au monde qu'ils souhaitent !
Un moment d’échanges informels a suivi cette conférence, où les participants, avides de conseils pour leur carrière ont pu dialoguer en tête en tête et découvrir quelques solutions. Cette dernière partie permettait aussi de rassurer !
Marcel Desvergne
Vice-président An@é
Dernière modification le mercredi, 25 avril 2018