Dans ce billet vous lirez quelques mots des allocutions des personnalités politiques, des représentants du milieu de la santé, de la finance, de l’aéronautique, de l’industrie, du commerce ainsi que du monde de la culture et de la création.
Synthèse partielle, je n’ai pas de don d’ubiquité, qui se termine par quelques lignes au sujet des ordinateurs quantiques et de GenIA. Le tout exposé selon un angle très personnel et agrémenté de considérations sur l’éducation et l’instruction au temps de l’IA.
Les personnalités politiques
Madame Valérie Plante, mairesse de Montréal a démarré le congrès en soulignant avec raison l’importance internationale de la Ville de Montréal dans le domaine de l’IA. Nous sommes tous bien fiers de notre exceptionnel pôle d’expertise grâce à la concentration de chercheurs en IA, en particulier en apprentissage profond (deep learning), actifs dans les universités et instituts montréalais.
Montréal est aussi une ville internationale où cohabitent harmonieusement des individus ayant près de 200 pays d’origine, de langue et de culture diverses, une présence dont nous, québécois « de souche », bénéficions tant par le charme coloré des personnes croisées dans nos rues, par la multitude d’accents et de langues entendus dans nos métros et nos bus et pour les gourmands dont je suis, tous ces aliments, ces épices exotiques disponibles dans nos marchés et nos restaurants.
Monsieur Pierre Fitzgibbon est ministre de l’Économie, de l'Innovation et de l’Énergie. Il est responsable du Développement économique régional, de la Métropole et de la région de Montréal au sein de la Coalition avenir Québec (CAQ), du gouvernement du Québec. Il a rappelé comment la concentration en intelligence artificielle de chercheurs et d’industries à Montréal importe pour son gouvernement. Il a aussi souligné l’importance de la ville de Québec en IA[i], où entre autres on trouve à l'université Laval, l’OBVIA[ii] (Observatoire international sur les impacts sociétaux de l'IA et du numérique).
L'honorable François-Philippe Champagne, ministre de l'Innovation, des Sciences et de l' ’Industrie du Canada, mentionne l’importance de l’Alberta Machine Intelligence Institute (AMII) à Edmonton et le Centre de recherche en intelligence artificielle de l’université de Toronto où travaille entre autres Geoffrey Hinton, l’un des récipiendaires du prix Turing 2018 qui avec Joshua Bengio de l’université de Montréal et Yann Le Cun, professeur à l’université de NewYork ont jeté les bases du Deep Learning. Ces avancées en Deep Learning ont donné aux scientifiques de nouveaux outils et un intérêt accru pour l’IA qui explique l’exponentielle croissance actuelle de cette technologie.
Monsieur François-Philippe Champagne annonce la proposition d’un code de conduite volontaire pour encadrer les systèmes d ’IA générative avancés, une annonce reprise par le premier ministre canadien Justin Trudeau à son passage à l’évènement où il a rencontré des investisseurs et des jeunes pousses (Start-ups). Ce code de conduite proposé aux industries décrit …
… les mesures qui devraient être appliquées en attendant l'adoption de règlements en application de la Loi sur l'intelligence artificielle et les données. Dans le cadre de cet engagement volontaire, les développeurs et les gestionnaires de syst èmes génératifs avancés s'engagent à s'efforcer d'atteindre les résultats suivants.
En termes de :
Responsabilisation ;
Sécurité ;
Justice et équité ;
Transparence ;
Surveillance humaine ;
Validité et fiabilité (voir le texte complet du document au site du Gouvernement du Canada [iii])
SCALE AI[iv] est coorganisateur de #ALLIN2023 avec CEIMIA (Centre d’expertise international de Montréal en intelligence artificielle[v]), Mila (Institut québécois d’intelligence artificielle[vi]) et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
SCALE AI est un organisme subventionnaire qui finance les initiatives d’IA sous trois volets : projets dirigés par l’industrie, programmes de formation et le programme Accélération pour aider le Canada à demeurer le numéro un mondial dans les technologies de nouvelle génération.
Julien Billot est le directeur général de SCALE AI, organisation chef de file avec deux programmes de transformation visant à aider des start-ups en IA à se lancer et à se développer en tirant parti de la force technologique et financière de Montréal, NextAI[vii] et le CreativeDestructionLab (CDL)[viii] .
Luc Sirois est l ’Innovateur en Chef au Québec. En plus de participer à un panel, il a été rencontré au site Podcast de l’évènement par monsieur Bruno Guglielminetti[ix] . Dans cette discussion, il souligne que la recherche académique au Québec est forte, mais que la commercialisation de cette recherche demeure un défi. Le Québec a investi dans le développement du savoir, mais il est essentiel maintenant de le commercialiser pour récolter les fruits de ces investissements. De concert avec le Conseil de l'Innovation, Luc Sirois a le mandat de motiver les entreprises et les acteurs de l'innovation à se dépasser et à devenir de véritables agents de changement et de prospérité.
De quoi parle-t-on quand on dit INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ?
Peut-être devrions-nous utiliser le pluriel, dire et écrire LES IA(s) car il s’agit d’un domaine de l’informatique qui englobe un large éventail de techniques et de méthodes. De plus s’agit-il d’intelligence ?
Le terme étant consacré continuons à l’utiliser pour traiter de cette branche de l'informatique qui se concentre sur le développement de systèmes informatiques capables de réaliser des tâches qui nécessitent normalement une intelligence humaine. La plupart du temps une variété de technologies informatiques sera utilisée lors du développement d’applications concrètes.
Les quelques exemples qui suivent démontrent l’importance donnée à l’IA pour le progrès de nos sociétés et les performances de nos industries.
Auparavant voici mon questionnement au sujet de l’IA en tant qu’éducatrice. L’enseignement saura-t-il se positionner au peloton de départ ou se pointera-t-il bon dernier comme il l’a fait pour l’usage des technologies numériques par les services scolaires, les écoles et les classes, pour s’éveiller avec près de 20 ans de retard, tergiverser et excuser ces faux départs par de longues et stériles discussions au sujet du bien-fondé de leur usage en éducation et en enseignement. C’est en m’informant au sujet de la vision et de l’usage de l’IA par le commerce et l’industrie que je m’éveille à quelques-unes des possibles applications de l’IA en éducation et en instruction des élèves des écoles primaires et secondaires.
Le papier
Le tout numérique était la consigne. Tout est accessible par notre téléphone, cet ordinateur de poche, final cadeau de Steve Jobs à l’humanité. Plus de cartes cartonnées, uniquement d’ennuyeux codes QR et ce que plusieurs regrettent sans oser l’exprimer à haute voix de peur de passer pour réactionnaires est la disparition des programmes de papier sur lesquels on peut encercler les conférences qui nous semblent d’un plus grand intérêt, on peut griffonner, prendre des notes, qu’on peut s’approprier et conserver comme référence et peut-être même comme souvenir tangible d’un agréable moment de vie.
Sauvons des arbres, évitons les déchets s’exclament ces écologistes peut-être mal informés. Le chanvre, plante annuelle à croissance rapide est préférable à l’usage des arbres pour la production du papier. Le chanvre industriel absorbe plus de CO2 par hectare que n’importe quelle plantation d’arbre et prévient la déforestation. Plantons des champs de chanvre et réduisons l’empreinte écologique de cet appareil qui requière pour le construire 70 kilos de matières premières dont l’extraction est très défavorable à l’environnement et dont la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre des centres de données essentielles à son fonctionnement atteindront sous peu l’équivalent du transport.
Le tout numérique dont plusieurs subissent la pression est souvent le résultat d’un manque d’intelligence humaine, d’un manque de la culture scientifique minimale pour bien comprendre où se situe l’équilibre entre les fantastiques avantages de ces technologies et le danger qu’elles représentent. Ce qui me mène à évoquer l’importance de l’instruction scientifique des jeunes qui devront gérer le monde de demain. Éviter de faire porter l’instruction principalement sur la culture scientifique qui ne fait pas le poids devant les « faits alternatifs ». Ce qu’il faut développer auprès des enfants et des adolescents est cet « esprit scientifique », cette intelligence, cette façon d’appréhender le monde qui a mené l’humanité vers les savoirs actuels qui nous donnent les technologies informatiques et l’Intelligence artificielle.
Quelques exemples choisis
La finance
Discrètement comme peuvent l’être les banques, je parierais qu’il s’agit de l’industrie où les usages de l’IA sont parmi les plus performants et surtout les plus sages. Les banques n’aiment pas perdre leur argent. J’apprécie qu’une IA lise l’activité de mes cartes de crédits et annule ma carte lorsqu’elle détecte une activité qu’elle perçoit comme frauduleuse. Évidemment ma banque en sait davantage que mes enfants sur mon quotidien, mais ceci est une autre question à laquelle il faut réfléchir.
Les discussions relatives à l’usage du machine leaning par quelques panels d’experts représentants du milieu de la finance ont attiré mon attention pour une éventuelle application en éducation. Il s’agit de L’IMPORTANCE DE LA RESPONSABILITÉ HUMAINE (accountability) face aux résultats des analyses et des calculs produits par L’IA. Quels que soient les travaux, les recherches, les analyses financières accomplies par une intelligence artificielle, un être humain conserve la responsabilité des résultats. Il en est donc responsable et doit pouvoir justifier pourquoi il supporte les résultats exprimés par l’ordinateur.
C’est peut-être plus facile de licencier un employé incompétent du domaine de la finance qu’un gestionnaire en éducation.
IA en santé
Le secteur de la santé est un domaine qui s’est grandement approprié l’IA et il partage avec beaucoup de transparence ses usages de ces technologies.
Le Consortium québécois de soins intelligents[x] rassemble les principaux intervenants québécois dans les domaines des données centrées sur le patient, des technologies de santé mobile et de la recherche en IA afin de démontrer les avantages des soins intelligents.
Les quatre axes d’action de ce regroupement sont les avantages pour : les patients et leurs familles ; les cliniciens ; les partenaires de l’industrie ; les chercheurs. Après réflexion, peut-être qu’un tel modèle peut être appliqué avec réalisme à l’éducation. Il existe déjà des discussions autour de la création du Consortium de recherche industriel Confiance IA au Québec : Des entreprises et des industriels qui opèrent dans des marchés très encadrés par des réglementations et des normes. Ces organisations sont très prudentes quant à l'utilisation de l'IA tout en y voyant un large potentiel encore inexploité.
J’aimerais mentionner la rencontre de Bruno Guglielminetti avec Kathy Malas disponible sur le podcast Mon carnet[xi] . Kathy Malas est l 'experte en innovation et IA au CHUM (Centre hospitalier de l’Université de Montréal). En plus de donner un exemple pour illustrer comment l'IA a déjà optimisé les rendez-vous en oncologie au CHUM en améliorant ’laccès aux traitements, ce qui m’a particulièrement intéressé de cette discussion est comment a été réalisée l 'inclusion numérique dans le cadre de ce projet. Madame Malas souligne l 'importance de l’éthique dans le développement de tels projets et la nécessité d ’accompagner toutes les générations dans l 'utilisation responsable de la technologie. L’ensemble des acteurs, personnels, patients et leurs familles doivent être impliqués dans la démarche qui se veut essentiellement INCLUSIVE, le plus important facteur de réussite.
Cet exemple peut inspirer les gestionnaires qui veulent implanter des applications d’IA dans les écoles. Tous doivent être impliqués à toutes les étapes de conception et de l’implémentation car le feedback des usagers est essentiel à la réussite de ces projets.
LexRocK AI
Parmi la grande quantité de représentants d’entreprises avec lesquels j’ai discuté, je retiens ma conversation avec Elitza Bodovsky, Conseillère Principale – Développement des affaires, LexRock AI. Leurs produits n’ont aucun rapport avec l’éducation mais l’un d’entre eux a attiré mon attention. Il s’agit de LR Studio, une plateforme d'aide à la tâche qui utilise l'IA pour pour l'analyse, l'extraction et la comparaison d'informations provenant de sources non structurées. Et j’imagine une telle application pour faciliter la correction des textes écrits par les élèves et ainsi favoriser l’appropriation du français écrit.
Je sais qu’il existe dans l’industrie quantité d’applications que nous pourrions adapter aux besoins de l’éducation et qui permettraient de libérer les enseignants, leur donner du temps utile à la réalisation de projets avec les élèves.
Un coup de cœur
Octavio Kulesz[xii] est philosophe, éditeur numérique et directeur de Teseo, l ’une des principales maisons d’édition électronique d ’Amérique latine. En tant que chercheur (UNESCO, OIF, IFACCA, entre autres), son travail se concentre sur les questions liées à la diversité culturelle et aux industries créatives à l’ère numérique. En 2020, il a été sélectionné par l 'UNESCO, avec 23 autres experts internationaux, pour rédiger le texte de la Recommandation sur l’éthique de l ’intelligence artificielle, le premier instrument normatif mondial sur cette thématique
Ce qui m’a particulièrement séduit de sa présentation est cet usage du concept de l’arbre de la connaissance de Descartes pour créer ce qu’il nomme l’arbre de l’IA où il explique que la culture est à la base de la création de toutes les applications de l’IA, particulièrement visible dans le cas des GenAI.
L’ordinateur quantique
La Plateforme d’innovation numérique et quantique du Québec (PINQ²), un organisme à but non lucratif (OBNL) fondé en 2020 par le ministère de l’Économie, de l'Innovation et de l’Énergie du Québec (MEIE) et l'Université de Sherbrooke, ont présidé, avec IBM, à l'inauguration historique d'un IBM Quantum System One à Bromont, le premier au Canada. En plus dd'avoir accès à un IBM Quantum System One, le centre de calcul de haute performance (HPC) installé au Quartier Humano à Sherbrooke permettra à PINQ² d'offrir une approche d’informatique hybride. l’informatique quantique s'accélère à un rythme rapide. Cela est dû en grande partie à un écosystème mondial en pleine croissance qui continue de repousser les limites du possible.
Je me sens grandement ignorante devant l’application de tels théories et savoirs, mais je ne suis pas la seule. « Personne ne comprend vraiment la physique quantique ». Ce jugement du physicien Richard Feynman exprime une vérité paradoxale sur la théorie scientifique qui a révolutionné notre compréhension de la nature et enrichi de façon extraordinaire nos moyens d'action et d'information sur le monde[xiii] , disait Serge Haroche lors de sa Leçon inaugurale sur la Physique quantique au Collège de France. Je me console par l’équation de Dirac (∂ + m) N° = 0 qui décrit le phénomène de l'entrelacement quantique. Selon cette théorie, deux particules qui, à un moment ou à un autre, ont été unies, sont toujours en quelque sorte liées. Il semble que c'est la façon dont fonctionne cette relation que nous, humains appelons l’Amour. Peut-être grâce à la physique quantique nous pourrons comprendre et régler les questions de mésententes entre les humains !
L’optimisation
Il s’agit d’un domaine de recherche en mathématique et en informatique qui vise à trouver la meilleure solution possible à un problème donné. C’est l’une des grandes forces de l’IA dont c’est une composante essentielle. L’optimisation est quotidiennement utilisée par plusieurs industries qui ont présenté des exemples de leurs applications par des conférences et participation à divers panels.
L’optimisation, c’est l’IA de tous les jours qui :
Guide tous ces livreurs de nos nombreux achats en ligne qui parcourent les rues de nos villes ;
Planifie les horaires des transports en commun ;
Gère les feux de circulation pour réduire les embouteillages ;
Optimise les horaires de travail des personnels ;
Sélectionne un portefeuille d’investissements qui maximise le rendement tout en minimisant le risque ;
Rectifie les chaînes d’approvisionnement ;
Et tant d’autres.
GenAI
Il y a un an l’intelligence artificielle générative poursuivait quasi silencieusement son petit bonhomme de chemin … puis vint ChatGPT qui a peut-être été le Choc d’Hiroshima de l’intelligence artificielle comme je me le demandais dans un article de janvier 2023 sur Ludomag. [xiv]
L’intelligence artificielle générative (GenAI) est selon moi celle dont il faut le plus se méfier car elle génère du contenu de manière autonome, celle à laquelle il importe d’appliquer nos régulations.
Les correcteurs automatiques de plus en présents autour de nos textes donnent souvent place à la moquerie sans trop de dommages, si ce n’est pour les jeunes qui devraient apprendre à écrire correctement la langue qu’ils utilisent. Que les réseaux antagonistes génératifs (RAG), en anglais generative adversarial networks ou GANs mettent en péril le travail des illustrateurs dérange, mais si les œuvres portent comme signature la formule mathématique qui les a créées on y verrait une forme de transparence. Qu’on utilise ces technologies pour créer des vidéos synthétiques où le pape bénirait des mariages entre personnes de même sexe ou que nos présidents et premiers ministres tiendraient des propos offensants, n’est pas admissible. GenAI peut générer des textes créatifs … à la manière de Mein Kampf et en distribuer extraits sur les réseaux sociaux par exemple. GenAi peut alimenter des chabots à la manière de gourous et créer de nouvelles sectes qui deviendraient facilement très populaires auprès de certains humains particulièrement fragiles et mettre en danger l’équilibre de nos sociétés.
Le plus grand problème actuel de ces technologies est le manque de transparence. Quand on demande aux créateurs de ChatGPT de citer les sources d’origine des réponses de son logiciel, ils répondent que c’est impossible car les 570 gigaoctets de texte ne sont plus qu’un potage aux éléments indiscernables.
HUGGIN FACE
Sasha Luccioni chercheuse dans le domaine de l'intelligence artificielle éthique chez HUGGIN FACE [xv] a discuté de cette question avec Rob Kenedi lors du podcast BetaKit. Sa solution : la transparence et la traçabilité. Ces deux exigences pourraient faire l’objet d’une première régulation … avec des dents … c’est-à-dire la fin d’une période de jeux libres avec les GenAI. De lourdes amendes ne suffiraient probablement pas. Il faudrait repenser le concept à la base d’internet, c’est-à-dire la neutralité du Net et par une agence mondiale à l’image de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en gérer l’accès.
Le français
Il y avait un service de traduction anglais/français ou français/anglais aux conférences et panels de discussions de l’évènement #AllIn2023. Or, j’ai été très déçue par plusieurs présentateurs francophones qui ne s’expriment qu’en anglais. Je comprends que la culture des technologies numériques et de l’intelligence artificielle est fondamentalement anglophone et je comprends aussi une personne qui a commencé de répondre à une question de l’animateur du panel en français pour passer à l’anglais quand sa réponse devenait plus technique.
Toutefois les participants francophones lors de conférence où existe un service de traduction devraient se faire un devoir de faire leurs interventions en français.
[i] INTELLIGENCE ARTIFICIELLE: QUÉBEC AU CŒUR DE L'ACTION
[iii] Code de conduite volontaire pour encadrer les systèmes d'IA générative avancés,
[iv] SCALE AI
[v] CEIMIA
[vi] MILA
https://recherche.umontreal.ca/nos-chercheurs/repertoire-des-unites-de-recherche/unite/is/ur14065/
[viii] Creative destruction Lab (CDL)
[ix] L’Innovateur en chef du Québec, Luc Sirois, Mon Carnet, l’acta numérique
[x] Consortium québécois de soins intelligents
[xi] IA en santé avec Kathy Malas, au CHUM
https://moncarnet.blog/2023/10/01/ia-en-sante-avec-kathy-malas-chum/
[xii] Octavio Kulesz
https://www.francophonie.org/sites/default/files/2020-05/OIF_Guide-IA-art_VF.pdf
[xiii] Serge Haroche, Physique quantique
https://books.openedition.org/cdf/527?lang=fr#:~:text=« Personne ne comprend vraiment la,d'information sur le monde.
[xiv] ChatGPT : l'année 2023 sera-t-elle le Choc d'Hiroshima de l’intelligence artificielle ?
[xv] Hugging Face
Les personnalités politiques
Madame Valérie Plante, mairesse de Montréal a démarré le congrès en soulignant avec raison l’importance internationale de la Ville de Montréal dans le domaine de l’IA. Nous sommes tous bien fiers de notre exceptionnel pôle d’expertise grâce à la concentration de chercheurs en IA, en particulier en apprentissage profond (deep learning), actifs dans les universités et instituts montréalais.
Montréal est aussi une ville internationale où cohabitent harmonieusement des individus ayant près de 200 pays d’origine, de langue et de culture diverses, une présence dont nous, québécois « de souche », bénéficions tant par le charme coloré des personnes croisées dans nos rues, par la multitude d’accents et de langues entendus dans nos métros et nos bus et pour les gourmands dont je suis, tous ces aliments, ces épices exotiques disponibles dans nos marchés et nos restaurants.
Monsieur Pierre Fitzgibbon est ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie. Il est responsable du Développement économique régional, de la Métropole et de la région de Montréal au sein de la Coalition avenir Québec (CAQ), du gouvernement du Québec. Il a rappelé comment la concentration en intelligence artificielle de chercheurs et d’industries à Montréal importe pour son gouvernement. Il a aussi souligné l’importance de la ville de Québec en IA[i], où entre autres on trouve à l’université Laval, l’OBVIA[ii]’ (Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique).
L’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada, mentionne l’importance de l’Alberta Machine Intelligence Institute (AMII) à Edmonton et le Centre de recherche en intelligence artificielle de l’université de Toronto où travaille entre autres Geoffrey Hinton, l’un des récipiendaires du prix Turing 2018 qui avec Joshua Bengio de l’université de Montréal et Yann Le Cun, professeur à l’université de NewYork ont jeté les bases du Deep Learning. Ces avancées en Deep Learning ont donné aux scientifiques de nouveaux outils et un intérêt accru pour l’IA qui explique l’exponentielle croissance actuelle de cette technologie.
Monsieur François-Philippe Champagne annonce la proposition d’un code de conduite volontaire pour encadrer les systèmes d’IA générative avancés, une annonce reprise par le premier ministre canadien Justin Trudeau à son passage à l’évènement où il a rencontré des investisseurs et des jeunes pousses (Start-ups). Ce code de conduite proposé aux industries décrit …
… les mesures qui devraient être appliquées en attendant l'adoption de règlements en application de la Loi sur l'intelligence artificielle et les données. Dans le cadre de cet engagement volontaire, les développeurs et les gestionnaires de syst èmes génératifs avancés s'engagent à s'efforcer d'atteindre les résultats suivants.
En termes de :
• Responsabilisation ;
• Sécurité ;
• Justice et équité ;
• Transparence ;
• Surveillance humaine ;
• Validité et fiabilité (voir le texte complet du document au site du Gouvernement du Canada [iii])
SCALE AI[iv] est coorganisateur de #ALLIN2023 avec CEIMIA (Centre d’expertise international de Montréal en intelligence artificielle[v]), Mila (Institut québécois d’intelligence artificielle[vi]) et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
SCALE AI est un organisme subventionnaire qui finance les initiatives d’IA sous trois volets : projets dirigés par l’industrie, programmes de formation et le programme Accélération pour aider le Canada à demeurer le numéro un mondial dans les technologies de nouvelle génération.
Julien Billot est le directeur général de SCALE AI, organisation chef de file avec deux programmes de transformation visant à aider des start-ups en IA à se lancer et à se développer en tirant parti de la force technologique et financière de Montréal, NextAI[vii] et le CreativeDestructionLab (CDL)[viii] .
Luc Sirois est l’Innovateur en Chef au Québec. En plus de participer à un panel, il a été rencontré au site Podcast de l’évènement par monsieur Bruno Guglielminetti[ix] . Dans cette discussion, il souligne que la recherche académique au Québec est forte, mais que la commercialisation de cette recherche demeure un défi. Le Québec a investi dans le développement du savoir, mais il est essentiel maintenant de le commercialiser pour récolter les fruits de ces investissements. De concert avec le Conseil de l'Innovation, Luc Sirois a le mandat de motiver les entreprises et les acteurs de l'innovation à se dépasser et à devenir de véritables agents de changement et de prospérité.
De quoi parle-t-on quand on dit INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ?
Peut-être devrions-nous utiliser le pluriel, dire et écrire LES IA(s) car il s’agit d’un domaine de l’informatique qui englobe un large éventail de techniques et de méthodes. De plus s’agit-il d’intelligence ?
Le terme étant consacré continuons à l’utiliser pour traiter de cette branche de l'informatique qui se concentre sur le développement de systèmes informatiques capables de réaliser des tâches qui nécessitent normalement une intelligence humaine. La plupart du temps une variété de technologies informatiques sera utilisée lors du développement d’applications concrètes.
Les quelques exemples qui suivent démontrent l’importance donnée à l’IA pour le progrès de nos sociétés et les performances de nos industries. Auparavant voici mon questionnement au sujet de l’IA en tant qu’éducatrice. L’enseignement saura-t-il se positionner au peloton de départ ou se pointera-t-il bon dernier comme il l’a fait pour l’usage des technologies numériques par les services scolaires, les écoles et les classes, pour s’éveiller avec près de 20 ans de retard, tergiverser et excuser ces faux départs par de longues et stériles discussions au sujet du bien-fondé de leur usage en éducation et en enseignement. C’est en m’informant au sujet de la vision et de l’usage de l’IA par le commerce et l’industrie que je m’éveille à quelques-unes des possibles applications de l’IA en éducation et en instruction des élèves des écoles primaires et secondaires.
Le papier
Le tout numérique était la consigne. Tout est accessible par notre téléphone, cet ordinateur de poche, final cadeau de Steve Jobs à l’humanité. Plus de cartes cartonnées, uniquement d’ennuyeux codes QR et ce que plusieurs regrettent sans oser l’exprimer à haute voix de peur de passer pour réactionnaires est la disparition des programmes de papier sur lesquels on peut encercler les conférences qui nous semblent d’un plus grand intérêt, on peut griffonner, prendre des notes, qu’on peut s’approprier et conserver comme référence et peut-être même comme souvenir tangible d’un agréable moment de vie.
Sauvons des arbres, évitons les déchets s’exclament ces écologistes peut-être mal informés. Le chanvre, plante annuelle à croissance rapide est préférable à l’usage des arbres pour la production du papier. Le chanvre industriel absorbe plus de CO2 par hectare que n’importe quelle plantation d’arbre et prévient la déforestation. Plantons des champs de chanvre et réduisons l’empreinte écologique de cet appareil qui requière pour le construire 70 kilos de matières premières dont l’extraction est très défavorable à l’environnement et dont la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre des centres de données essentielles à son fonctionnement atteindront sous peu l’équivalent du transport.
Le tout numérique dont plusieurs subissent la pression est souvent le résultat d’un manque d’intelligence humaine, d’un manque de la culture scientifique minimale pour bien comprendre où se situe l’équilibre entre les fantastiques avantages de ces technologies et le danger qu’elles représentent. Ce qui me mène à évoquer l’importance de l’instruction scientifique des jeunes qui devront gérer le monde de demain. Éviter de faire porter l’instruction principalement sur la culture scientifique qui ne fait pas le poids devant les « faits alternatifs ». Ce qu’il faut développer auprès des enfants et des adolescents est cet « esprit scientifique », cette intelligence, cette façon d’appréhender le monde qui a mené l’humanité vers les savoirs actuels qui nous donnent les technologies informatiques et l’Intelligence artificielle.
Quelques exemples choisis
La finance
Discrètement comme peuvent l’être les banques, je parierais qu’il s’agit de l’industrie où les usages de l’IA sont parmi les plus performants et surtout les plus sages. Les banques n’aiment pas perdre leur argent. J’apprécie qu’une IA lise l’activité de mes cartes de crédits et annule ma carte lorsqu’elle détecte une activité qu’elle perçoit comme frauduleuse. Évidemment ma banque en sait davantage que mes enfants sur mon quotidien, mais ceci est une autre question à laquelle il faut réfléchir.
Les discussions relatives à l’usage du machine leaning par quelques panels d’experts représentants du milieu de la finance ont attiré mon attention pour une éventuelle application en éducation. Il s’agit de L’IMPORTANCE DE LA RESPONSABILITÉ HUMAINE (accountability) face aux résultats des analyses et des calculs produits par L’IA. Quels que soient les travaux, les recherches, les analyses financières accomplies par une intelligence artificielle, un être humain conserve la responsabilité des résultats. Il en est donc responsable et doit pouvoir justifier pourquoi il supporte les résultats exprimés par l’ordinateur.
C’est peut-être plus facile de licencier un employé incompétent du domaine de la finance qu’un gestionnaire en éducation.
IA en santé
Le secteur de la santé est un domaine qui s’est grandement approprié l’IA et il partage avec beaucoup de transparence ses usages de ces technologies.
Le Consortium québécois de soins intelligents[x] rassemble les principaux intervenants québécois dans les domaines des données centrées sur le patient, des technologies de santé mobile et de la recherche en IA afin de démontrer les avantages des soins intelligents. Les quatre axes d’action de ce regroupement sont les avantages pour : les patients et leurs familles ; les cliniciens ; les partenaires de l’industrie ; les chercheurs. Après réflexion, peut-être qu’un tel modèle peut être appliqué avec réalisme à l’éducation. Il existe déjà des discussions autour de la création du Consortium de recherche industriel Confiance IA au Québec : Des entreprises et des industriels qui opèrent dans des marchés très encadrés par des réglementations et des normes. Ces organisations sont très prudentes quant à l'utilisation de l'IA tout en y voyant un large potentiel encore inexploité.
J’aimerais mentionner la rencontre de Bruno Guglielminetti avec Kathy Malas disponible sur le podcast Mon carnet[xi] . Kathy Malas est l’experte en innovation et IA au CHUM (Centre hospitalier de l’Université de Montréal). En plus de donner un exemple pour illustrer comment l’IA a déjà optimisé les rendez-vous en oncologie au CHUM en améliorant l’accès aux traitements, ce qui m’a particulièrement intéressé de cette discussion est comment a été réalisée l’inclusion numérique dans le cadre de ce projet. Madame Malas souligne l’importance de l’éthique dans le développement de tels projets et la nécessité d’accompagner toutes les générations dans l’utilisation responsable de la technologie. L’ensemble des acteurs, personnels, patients et leurs familles doivent être impliqués dans la démarche qui se veut essentiellement INCLUSIVE, le plus important facteur de réussite.
Cet exemple peut inspirer les gestionnaires qui veulent implanter des applications d’IA dans les écoles. Tous doivent être impliqués à toutes les étapes de conception et de l’implémentation car le feedback des usagers est essentiel à la réussite de ces projets.
LexRocK AI
Parmi la grande quantité de représentants d’entreprises avec lesquels j’ai discuté, je retiens ma conversation avec Elitza Bodovsky, Conseillère Principale – Développement des affaires, LexRock AI. Leurs produits n’ont aucun rapport avec l’éducation mais l’un d’entre eux a attiré mon attention. Il s’agit de LR Studio, une plateforme d'aide à la tâche qui utilise l'IA pour pour l'analyse, l'extraction et la comparaison d'informations provenant de sources non structurées. Et j’imagine une telle application pour faciliter la correction des textes écrits par les élèves et ainsi favoriser l’appropriation du français écrit.
Je sais qu’il existe dans l’industrie quantité d’applications que nous pourrions adapter aux besoins de l’éducation et qui permettraient de libérer les enseignants, leur donner du temps utile à la réalisation de projets avec les élèves.
Un coup de cœur
Octavio Kulesz[xii] est philosophe, éditeur numérique et directeur de Teseo, l’une des principales maisons d’édition électronique d’Amérique latine. En tant que chercheur (UNESCO, OIF, IFACCA, entre autres), son travail se concentre sur les questions liées à la diversité culturelle et aux industries créatives à l’ère numérique. En 2020, il a été sélectionné par l’UNESCO, avec 23 autres experts internationaux, pour rédiger le texte de la Recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle, le premier instrument normatif mondial sur cette thématique.
Ce qui m’a particulièrement séduit de sa présentation est cet usage du concept de l’arbre de la connaissance de Descartes pour créer ce qu’il nomme l’arbre de l’IA où il explique que la culture est à la base de la création de toutes les applications de l’IA, particulièrement visible dans le cas des GenAI.
L’ordinateur quantique
La Plateforme d’innovation numérique et quantique du Québec (PINQ²), un organisme à but non lucratif (OBNL) fondé en 2020 par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec (MEIE) et l’Université de Sherbrooke, ont présidé, avec IBM, à l’inauguration historique d’un IBM Quantum System One à Bromont, le premier au Canada. En plus d’avoir accès à un IBM Quantum System One, le centre de calcul de haute performance (HPC) installé au Quartier Humano à Sherbrooke permettra à PINQ² d’offrir une approche d’informatique hybride. L’informatique quantique s’accélère à un rythme rapide. Cela est dû en grande partie à un écosystème mondial en pleine croissance qui continue de repousser les limites du possible.
Je me sens grandement ignorante devant l’application de tels théories et savoirs, mais je ne suis pas la seule. « Personne ne comprend vraiment la physique quantique ». Ce jugement du physicien Richard Feynman exprime une vérité paradoxale sur la théorie scientifique qui a révolutionné notre compréhension de la nature et enrichi de façon extraordinaire nos moyens d’action et d ’information sur le monde[xiii], disait Serge Haroche lors de sa Leçon inaugurale sur la Physique quantique au Collège de France. Je me console par l’équation de Dirac (∂ + m) N° = 0 qui décrit le phénomène de l'entrelacement quantique. Selon cette théorie, deux particules qui, à un moment ou à un autre, ont été unies, sont toujours en quelque sorte liées. Il semble que c'est la façon dont fonctionne cette relation que nous, humains appelons l’Amour. Peut-être grâce à la physique quantique nous pourrons comprendre et régler les questions de mésententes entre les humains !
L’optimisation
Il s’agit d’un domaine de recherche en mathématique et en informatique qui vise à trouver la meilleure solution possible à un problème donné. C’est l’une des grandes forces de l’IA dont c’est une composante essentielle. L’optimisation est quotidiennement utilisée par plusieurs industries qui ont présenté des exemples de leurs applications par des conférences et participation à divers panels. L’optimisation, c’est l’IA de tous les jours qui :
- Guide tous ces livreurs de nos nombreux achats en ligne qui parcourent les rues de nos villes ;
- Planifie les horaires des transports en commun ;
- Gère les feux de circulation pour réduire les embouteillages ;
- Optimise les horaires de travail des personnels ;
- Sélectionne un portefeuille d’investissements qui maximise le rendement tout en minimisant le risque ;
- Rectifie les chaînes d’approvisionnement ;
- Et tant d’autres.
GenAI
Il y a un an l’intelligence artificielle générative poursuivait quasi silencieusement son petit bonhomme de chemin … puis vint ChatGPT qui a peut-être été le Choc d’Hiroshima de l’intelligence artificielle comme je me le demandais dans un article de janvier 2023 sur Ludomag. [xiv]
L’intelligence artificielle générative (GenAI) est selon moi celle dont il faut le plus se méfier car elle génère du contenu de manière autonome, celle à laquelle il importe d’appliquer nos régulations. Les correcteurs automatiques de plus en présents autour de nos textes donnent souvent place à la moquerie sans trop de dommages, si ce n’est pour les jeunes qui devraient apprendre à écrire correctement la langue qu’ils utilisent. Que les réseaux antagonistes génératifs (RAG), en anglais generative adversarial networks ou GANs mettent en péril le travail des illustrateurs dérange, mais si les œuvres portent comme signature la formule mathématique qui les a créées on y verrait une forme de transparence. Qu’on utilise ces technologies pour créer des vidéos synthétiques où le pape bénirait des mariages entre personnes de même sexe ou que nos présidents et premiers ministres tiendraient des propos offensants, n’est pas admissible. GenAI peut générer des textes créatifs … à la manière de Mein Kampf et en distribuer extraits sur les réseaux sociaux par exemple. GenAi peut alimenter des chabots à la manière de gourous et créer de nouvelles sectes qui deviendraient facilement très populaires auprès de certains humains particulièrement fragiles et mettre en danger l’équilibre de nos sociétés.
Le plus grand problème actuel de ces technologies est le manque de transparence. Quand on demande aux créateurs de ChatGPT de citer les sources d’origine des réponses de son logiciel, ils répondent que c’est impossible car les 570 gigaoctets de texte ne sont plus qu’un potage aux éléments indiscernables.
HUGGIN FACE
Sasha Luccioni chercheuse dans le domaine de l'intelligence artificielle éthique chez HUGGIN FACE [xv] a discuté de cette question avec Rob Kenedi lors du podcast BetaKit. Sa solution : la transparence et la traçabilité. Ces deux exigences pourraient faire l’objet d’une première régulation … avec des dents … c’est-à-dire la fin d’une période de jeux libres avec les GenAI. De lourdes amendes ne suffiraient probablement pas. Il faudrait repenser le concept à la base d’internet, c’est-à-dire la neutralité du Net et par une agence mondiale à l’image de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en gérer l’accès.
Le français
Il y avait un service de traduction anglais/français ou français/anglais aux conférences et panels de discussions de l’évènement #AllIn2023. Or, j’ai été très déçue par plusieurs présentateurs francophones qui ne s’expriment qu’en anglais. Je comprends que la culture des technologies numériques et de l’intelligence artificielle est fondamentalement anglophone et je comprends aussi une personne qui a commencé de répondre à une question de l’animateur du panel en français pour passer à l’anglais quand sa réponse devenait plus technique.
Toutefois les participants francophones lors de conférence où existe un service de traduction devraient se faire un devoir de faire leurs interventions en français.
[i] INTELLIGENCE ARTIFICIELLE: QUÉBEC AU CŒUR DE L’ACTION
[iii] Code de conduite volontaire pour encadrer les systèmes d’IA générative avancés,
[iv] SCALE AI
[v] CEIMIA
[vi] MILA
https://recherche.umontreal.ca/nos-chercheurs/repertoire-des-unites-de-recherche/unite/is/ur14065/
[viii] Creative destruction Lab (CDL)
[ix] L’Innovateur en chef du Québec, Luc Sirois, Mon Carnet, l’acta numérique
[x] Consortium québécois de soins intelligents
[xi] IA en santé avec Kathy Malas, au CHUM
https://moncarnet.blog/2023/10/01/ia-en-sante-avec-kathy-malas-chum/
[xii] Octavio Kulesz
https://www.francophonie.org/sites/default/files/2020-05/OIF_Guide-IA-art_VF.pdf
[xiii] Serge Haroche, Physique quantique
https://books.openedition.org/cdf/527?lang=fr#:~:text=« Personne ne comprend vraiment la,d'information sur le monde.
[xiv] ChatGPT : l’année 2023 sera-t-elle le Choc d’Hiroshima de l’intelligence artificielle ?
[xv] Hugging Face