L'esprit de l'école maternelle, qui insuffla à la pédagogie certaines de ses plus belles réussites dans la prise en compte de la spécificité de l'enfance, n'a plus grand chose à envier à celui des classes préparatoires aux grandes écoles.
Fascinés que nous sommes par l'intelligence, par ailleurs si vive de nos progénitures, nous en oublions la subjectivité enfantine.
C'est ainsi que le jeu n'a souvent de valeur pour les parents que s'il stimule l'intellect. Alors que jouer, pour l'enfant librement et gratuitement , c'est jouer à vivre sa vie. Certes, l'enfant apprend vite, mais il est aussi très rapidement traversé par l'angoisse. Des adultes, par ailleurs hantés par la sécurité, qui se dispensent parfois de procurer à leur enfant la sécurité psychique élémentaire en ne lui cachant rien du désastre écologique ou de leur vie sentimentale.. Ils l'aiment petit mais ils le croient grand quand ils lui demandent ce dont ils sont incapables, comme se sortir des écrans par exemple. Pas de miracle: l'exemple vient du haut!!.
Si l'histoire de l'enfance est celle du détachement du paradigme de l'âge adulte, ce travail n'est pas accompli une fois pour toutes. Nos sociétés cognitivistes devraient profiter des vacances pour s'y atteler et, pendant ce temps, laisser leurs enfants tranquilles !!
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Dernière modification le mardi, 12 juillet 2022