fil-educavox-color1

L’Ecole française investit-elle suffisamment dans l’éducation prioritaire ? 
Dans un pays miné par les inégalités sociales, ce dispositif ne représente que 1,5% du budget de l’éducation nationale, somme très inférieure aux recommandations de l’OCDE mais surestimée si nous nous référons au rapport de la Cour des Comptes. Remarquons toutefois que cet investissement est le parent pauvre du système éducatif si nous le comparons à celui des options en lycée ou à celui plus emblématique des classes préparatoires aux grandes écoles par exemple.

Ecouter le podcast



Tout n’est cependant pas affaire de "gros sous" mais de volonté politique . Des chercheurs ont ainsi remarqué qu’une réduction de 5 élèves par classe en ZEP diminuerait significativement les inégalités. A moyen constant, par le simple transfert des écoles favorisées vers celles qui le sont moins.

Le Ministère semble avoir fait d’autres choix en privilégiant le compromis entre les acteurs dans et hors éducation nationale et surtout en empêchant la redistribution des postes. Au lieu de diminuer les effectifs, le "plus de maîtres que de classes" a été instauré. Au lieu d’inciter les maîtres expérimentés à exercer dans les écoles difficiles, ce sont les débutants qui y sont nommés.

La lutte contre la pauvreté reste un slogan ; dans la pratique, c’est une toute autre histoire. Nous voulons bien aider les pauvres, à condition qu’ils ne nous dérangent pas !!!



An@é

L’association An@é, fondée en 1996, à l’initiative de la création d’Educavox en 2010, en assure de manière bénévole la veille et la ligne éditoriale, publie articles et reportages, crée des événements, valorise les innovations, alimente des débats avec les différents acteurs de l’éducation sur l’évolution des pratiques éducatives, sociales et culturelles à l’ère du numérique. Educavox est un média contributif. Nous contacter.