Les géants du Net, les fameux GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) en étaient écartés, il s'agissait avant tout de protéger les données sur les élèves que ces mastodontes recueillent.
Or, depuis peu, un pas a été franchi, les chefs d'établissements sont autorisés, voire incités à y avoir recours. En échange de produits spécialement dédiés à l'éducation à titre gracieux, ces entreprises vont avoir accès entre autres à l'identité des jeunes utilisateurs, avec leurs résultats scolaires, leur historique de navigation et de recherche. Elles pourront ainsi vendre de la publicité ciblée, ou revendre tout simplement ces données brutes à des tiers, base du modèle économique de ces géants du Net.
La CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés), autorité chargée en France de veiller à ce que l'utilisation des données personnelles ne porte pas atteinte aux libertés individuelles est un peu dépassée car ces grandes enseignes n'ont aucune obligation de conserver ces informations au sein même du pays ni même en Europe. Impossible donc d'en contrôler l'utilisation qui en sera faite.
Editeurs et syndicats sont inquiets. Ce tour de passe-passe est-il à l'initiative du nouveau Ministre ou d'une prise de position d'un haut fonctionnaire?
Dans un domaine où les grands éditeurs ont un rôle déterminant, la question mérite une réponse rapide de la rue de Grenelle.
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Dernière modification le mercredi, 19 juillet 2017