En cas d'échec, d'insuccès, grande alors peut être la tentation de renvoyer la seule responsabilité à l'apprenant.

Seconde règle: ne jamais renoncer, croire toujours et encore en l'éducabilité de celui ou celle qui avance sur les sentes parfois escarpées de l'existence.

N'oublions jamais que " nous sommes né(e)s pour apprendre et pour communiquer " (Hélène TROCME-FABRE. Et que si nous n'y arrivons pas la responsabilité de l'environnement est totale.

D'où l'importance de la prévention, de la bienveillance, du respect  car, en matière éducative, rien n'est jamais gagné d'avance. Eduquer un sujet demande du temps, des moyens, une obstination besogneuse au quotidien, " une exigence de justesse, de précision et de vérité " (Philippe MEIRIEU), au plus près en particulier " des gens de peu " selon la belle expression du regretté Pierre SANSOT.

Et puis dans "éducation populaire" , il y a aussi "populaire" , non "populiste", tout le contraire!!!

Une éducation exigeante, loin, très loin de " l'emprise des marques et des gourous; des slogans racoleurs et des logiques de boucs émissaires ", qui vise à faire partager une culture permettant de s'ouvrir à l'altérité, de créer du commun, de reconnaître les différences entre les êtres et les cultures tout en développant les solidarités. Oeuvre difficile certes, jamais aboutie, à remettre en permanence en question.

Notre rôle n'est-il pas  d'aller au-devant de toutes celles et de tous ceux qui sont les plus éloignés des savoir-faire, des savoirs qui émancipent ?  En proposant  encore et toujours, jusqu'au moment où les personnes se saisissent  enfin de ces opportunités, se dépassent, se libèrent de tous les enfermements, de toutes  les assignations pour comme le disait ce grand pédagogue PESTALOZZI " Faire oeuvre d'eux-mêmes ".

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