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Avec la réforme de l'apprentissage, les Régions vont perdre la main sur le pilotage de la voie professionnelle. Désormais, le devenir de chaque CFA  dépendra du nombre d'apprentis qu'il accueillera sur la base d'un coût défini par une agence nationale.

La formation sera donc financée selon la loi de l'économie de marché.

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Mais, la vraie question est de savoir si l'éducation peut être confiée à n'importe quel organisme.

Car, le fait de fixer des prix va affaiblir l'offre de formation et risque d'entraîner rapidement une désertification dans certains secteurs ruraux et même dans certaines banlieues. En effet, la fermeture d'un CFA peut mettre à terme en péril le tissu économique local avec le départ d'entreprises vers des territoires plus attractifs. D'autre part, sur des métiers rares, où seulement deux élèves sont formés, qui va financer leur formation? Au final, ce projet de loi va appauvrir le champ des compétences dans le pays.

Autre interrogation: Qui va piloter les CFA et les lycées professionnels?  Schéma d'autant plus bancal que le problème de l'orientation n'est pas totalement réglé.

Bref, ce sont les jeunes qui ont fait le choix d'aller vers la voie professionnelle qui vont être pénalisés. Ce n'est pas ainsi que nous valoriserons des savoir-faire dont notre pays a pourtant cruellement besoin.

Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/