Un peu comme si, ce bivouac au coin du radiateur, ou dans le jardin les préservait d'un environnement hostile.
Et pourquoi pas !!! Nous-mêmes, adultes, n'entretenons-nous pas un lien ambigu avec les confinements successifs qui nous assignent à résidence? Cafés, théâtres nous manquent, nos proches aussi!! Nous pestons contre le couvre-feu, mais, au fond, on est, pour une grande majorité, pas si mal chez nous!!! A l'exception bien sûr de toutes celles et de tous ceux qui subissent des violences de tous ordres dans le huis-clos de leur foyer. drames souvent tus dont nous ne devons pas minimiser l'importance et auxquels nous devons prêter aide et assistance...
Dehors, le vingt et unième siècle tourne de l'oeil.
A quoi bon sortir ? Celles et ceux qui éprouvent cette angoisse sont victimes du "syndrome de la cabane" dont s'alarment certains psys. Le message est clair; il faudra songer à ressortir un jour. La réclusion ne saurait constituer un horizon durable, à moins que vous ne soyez un(e) misanthrope en puissance. Une thébaïde a cependant le pouvoir de vous restaurer quand tout s'effondre autour de vous!!! D'ailleurs, n'allons-nous pas nous offrir une nuit dans une yourte, une roulotte, un chalet perdu dans une forêt ???
A l'heure du transhumanisme et des pandémies, les cabanes nous rappellent qui nous sommes. De grands enfants qui campaient sous la mansarde ou ailleurs, hier encore, libres et insouciant(e)s.
Écouter le podcast
Dernière modification le lundi, 01 février 2021