La première est la possibilité offerte aux assistants d’éducation d’occuper un poste de professeur contractuel pour faire face à une vacance temporaire d’emploi ou pour remplacer un fonctionnaire en congé. Voilà une solution intéressante pour les rectorats qui peinent souvent à recruter dans certaines disciplines. Les chefs d’établissement vont disposer ainsi d’une ressource inattendue et bienvenue pour pallier telle ou telle absence professorale.
La seconde piste concerne le projet de décret sur l’accompagnement des élèves qui permettrait de diminuer le nombre de redoublements, lesquels représentent un coût important pour le système éducatif, évalué en 2009 à environ 2 milliards d’euros.
Si cette manne est bien gérée, ce sont plusieurs dizaines de milliers de postes qui pourraient être libérés et réaffectés en fonction des besoins. Nous avons là une clé pour dépasser les contradictions budgétaires, faire face à la pénurie de recrutement et mettre en place la refondation.
Si cette manne est bien gérée, ce sont plusieurs dizaines de milliers de postes qui pourraient être libérés et réaffectés en fonction des besoins. Nous avons là une clé pour dépasser les contradictions budgétaires, faire face à la pénurie de recrutement et mettre en place la refondation.
Seule ombre au tableau, ces deux pistes touchent prioritairement les quartiers populaires. Mieux vaut un remplaçant qui connaît les élèves que pas d’enseignant du tout, à condition toutefois que ce dernier ne vienne pas prendre la place d’un professeur formé. D’autre part, si le redoublement apporte rarement une amélioration des difficultés de celles et de ceux qui en font les frais, sa suppression ne règlera pas non plus tous les problèmes.
Il faudra suivre de prés les effets de ces deux mesures sur le terrain afin qu’elles ne génèrent pas au final une éducation au rabais ! …