Découvrir l'altérité comme premier pas vers l'émancipation, n'est-ce-pas accepter de s'ouvrir à l'autre, à ses idées, à sa manière d'être au monde?

Des élèves habitué(e)s à la confrontation d'idées,à la pratique du débat seront peut-être plus disposé(e)s à la prise en compte d'une vision différente de la leur. Ne nous méprenons pas!! Ni démagogie, ni complaisance dans une telle démarche!! Mais une exigence de justesse, de vérité, de précision!! Avec une priorité: favoriser la solidarité avec les plus vulnérables et la générosité entre tous.

Ce qui place l'enseignant(e) dans une posture professionnelle d'action-recherche permanente, laquelle nécessite en retour le développement de compétences conceptuelles, didactiques, disciplinaires à enrichir quotidiennement. Il, (elle) veille à se mettre "dans les pas des enfants et des jeunes" pour des apports de connaissances au plus prés de leur cheminement personnel avec le recours coopératif du groupe. Ce qu'avait bien compris Célestin FREINET quand il écrivait " On prépare la démocratie de demain par la démocratie à l'école. Un régime autoritaire à l'école ne saurait être formateur de citoyens démocratiques."

Autant d'éléments qui visent à redonner du sens au métier de pédagogue quand d'aucuns veulent le réduire à une fonction d'exécution de directives venues "d'en haut." C'est désormais aux acteurs de terrain qu'il appartient de reprendre la main, de redonner du crédit à une fonction qui permette à leurs élèves "de faire oeuvre d'eux-mêmes" comme l'affirmait avec raison PESTALOZZI, grand pédagogue du 18 ème siècle. 

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