Alors que les équipes pédagogiques viennent de prendre connaissance avec surprise des dotations globales horaires pour l'an prochain, les "chocs des savoirs" et autre "choc d'attractivité" soulèvent chez la majorité des enseignant(e)s un vent de révolte tout comme chez les parents d'élèves au point de parler de répulsion pour ces mesures incompréhensibles et même contre-productives.
Les conséquences désastreuses de groupe de niveau menacent les équilibres fondamentaux et égalitaires pour lesquels se sont battus les anciennes générations: aggravation de l'apartheid scolaire,car les populations les plus fragiles seront concernées, stigmatisation d'élèves par l'institution scolaire elle-même, naufrage des pédagogies coopératives, suppression d'options ou de dispositifs spécifiques afin de récupérer des moyens, fin des dynamiques de projets, renoncement au rôle essentiel de professeur principal, cloisonnement disciplinaire., évaluations problématiques, perte de sens du métier. Bref, nous assisterions à la légitimation ségrégationniste d'une école à deux vitesses qui trierait et étiqueterait les enfants tout en privilégiant une "pseudo élite" !
Ne laissons pas la République lâcher son fil d'Ariane : la bataille pour la justice avec la prise en compte de l'hétérogénéité des niveaux au coeur d'un projet collectif, consubstantielle depuis sa création.
Dernière modification le lundi, 11 mars 2024