Les ados ne sont pas des adultes; ils ont des besoins et des modes pour se différencier de leurs aînés.
Au moment de la puberté, entre 12/13 ans et 16/17 ans, ils sont excités à la fois dans leur corps, et dans leur tête, sensibles et vulnérables à la fois.Désireux de trouver leur place dans l'espace social, ils sont d'une extrême sensibilité aux pairs.
Cette dépendance peut les entraîner dans des comportements mimétiques qu'ils ne commettraient jamais seuls. Résister à la pression du groupe, exacerbés par certains contenus des écrans demande une capacité de distanciation, de conscience de l'autre dans sa différence et un jugement moral qui nécessite en général la présence d'un aîné, adulte, grande soeur ou grand frère.
Or, il y a de moins en moins souvent d'adultes, famille comme éducateurs, proches de ces jeunes, livrés à eux-mêmes dans une société fragmentée en classe d'âge. Nous le savons, les indicateurs de santé publique montrent que nos jeunes ne vont pas bien.
N'oublions pas que la première victime de leur excitation et de la violence qui en résulte, c'est leur propre corps maltraité : scarification, tentative de suicide, anorexie ou boulimie, blessure par accident.
Quel exutoire leur offre-t-on? Quelle possibilité d'investir cette énergie leur propose-t-on? Quel accompagnement par des adultes bienveillants leur accorde-t-on?
Doit-on pour autant désespérer? Il y a des jeunes dévoués, respectueux, créatifs, attentifs aux autres. Donc adultes, faisons preuve nous aussi de discernement. Mais, face à ces actes horribles, demandons-nous, chacune, chacun pour notre propre compte ce que nous devons faire pour éviter que cela ne se reproduise !
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Dernière modification le lundi, 29 avril 2024