Réformes qui se sont traduites sur le terrain depuis des décennies par la montée croissante des inégalités, par la paupérisation du corps enseignant, avec, en prime, sa caporalisation pour mieux s'imposer. Le constat est sans appel: l'école est bien malade, les profs mal payés, mal formés, pas assez nombreux, dans des classes surchargées.
Nous cédons aux attaques contre la laïcité et c'est la République qui recule.
La République avec ses idéaux de fraternité et d'égalité. Egalité ? Mais l'école est inégalitaire !! Elle n'est pas la même pour tous !! La mixité sociale n'est qu'un espoir déçu que nous regrettons collectivement. Regardons la réalité en face; combien de parents sont-ils prêts au nom de cet idéal commun à "sacrifier" l'éducation de leurs enfants en ne choisissant pas ce qu'ils pensent être le meilleur pour eux? La mixité sociale ? D'accord mais pour les autres !! Entre les grands principes et les intérêts individuels, il y a un écart de plus en plus intenable.
Quelle égalité des chances entre un enfant qui grandit dans une famille aisée, au milieu des livres, qui a accès à des activités culturelles et le gosse des banlieues qui vit dans un logement minuscule, et n'a que la télévision, sa console comme compagnons de jeu.
Refonder l'enseignement public, redonner aux établissements scolaires les moyens de leur mission.
Créer des sections d'excellence en dehors des beaux quartiers, même loin des villes; Revaloriser le métier d'enseignant, lui redonner enfin toute son importance. Voeu pieu? Peut-être. Mais si nous n'arrivons pas à reconstruire une école plus égalitaire, l'Etat ne tiendra pas sa promesse républicaine. "L'égalité des chances" ne voudra plus rien dire. L'inégalité deviendra une règle non écrite mais acceptée, une espèce de fatalité contre laquelle nous ne pouvons rien. Nous nous demanderons alors "comment faire société " et "vivre ensemble" Réveillons-nous ...
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Dernière modification le vendredi, 29 septembre 2023