Fort de ces remarques, le gouvernement fait exactement l'inverse.
Il instaure des protocole en maternelle et en primaire, met en place, dès le rentrée des groupes de niveau en sixième et en cinquième et fait du brevet des collèges le sésame d'entrée au lycée.
Outre le fait qu'aujourd'hui le métier d'enseignant se prolétarise de plus en plus, perdant au passage la liberté pédagogique qui faisait sa spécificité pour n'être plus qu'un simple exécutant des consignes ministérielles, les élèves les plus fragiles vont être marginalisées, stigmatisées!! où sont l'empathie, la bienveillance vantées par la ministre de l'Education nationale?
Nous avons appris qu'au prétexte d'économies budgétaires le budget serait réduit de 700 millions d'euros. Priorité, avez-vous dit ? Ce sont des milliers de postes de professeurs qui ne seront pas pourvus mais aussi d'infirmières, de médecins, d'assistantes sociales dont nos écoles ont besoin !
Dans le même temps, l'enseignement privé bénéficie de crédits supplémentaires alors que l'IPS (Indice de Positionnement Social) des familles qui le fréquentent a augmenté en moyenne de cinq points ces dernières années. Donner plus à celles et à ceux qui ont plus!! Où est la priorité gouvernementale?
Nous voyons ce dessiner sous nos yeux une école à deux vitesses; l'une qui accueillera en son sein les élèves favorisés et de l'autre une école de pauvres qui n'aura ni les mêmes objectifs, ni les mêmes moyens. Emancipation pour les uns, relégation pour les autres ?
Nous ne pouvons accepter que l'institution scolaire soit à ce point maltraitée. La sécession, le séparatisme social n'ont pas leur place dans notre Ecole qui doit donner à chacune et à chacun de ses enfants les moyens de s'épanouir, de grandir. Une Ecole équitable où le sort des plus fragiles est véritablement pris en considération !