Pourtant et c'est un paradoxe, l'industrie du tourisme se porte plutôt bien, dopée sans doute par la hausse des tarifs dans le secteur.
Après une chute historique en 2020, le nombre de séjours repart à la hausse. Il n'en demeure pas moins que, face aux vacances les inégalités demeurent et même s'accentuent!! Car les plus modestes vont aujourd'hui moins souvent en vacances qu'il y a vingt ans. Rappelons qu'il s'agit d'un droit fondamental reconnu en 1988 dans la loi de lutte contre les exclusions, et dont le rôle social majeur n'est pourtant plus à démontrer en termes de cohésion sociale et de mixité. Sauf que la défense du droit aux vacances de qualité pour tous est loin d'être un principe politique. Car, au fond, plus personne ou presque ne sait ce qu'est le tourisme social et familial. Certains sont trop "riches" pour être aidés, d'autres, trop pauvres pour partir en vacances.
Des aides ponctuelles sont certes prévues pour les plus modestes mais elles ne sont guère pérennes. Une revalorisation des salaires, des pensions pourrait amortir de manière durable les effets de l'inflation. Rien de tel n'est prévu dans la loi pouvoir d'achat et une fois encore des millions de personnes resteraient au bord du chemin sans l'aide de nombreuses associations qui prennent le relais de l'Etat en accompagnant en informant les familles modestes sur les aides disponibles; Ce n'est guère suffisant!! Comme le droit au travail, à la santé, à l'éducation, au logement, les vacances constituent des bouffées d'espoir pour des enfants, des familles, des seniors, des migrants, des personnes en situation de handicap à qui la précarité interdit l'accès à ce droit pourtant fondamental.
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Dernière modification le lundi, 01 août 2022